Fondé en 1925, le Syndicat de l'Abeille Landaise a pour objectif de défendre les intérêts des apiculteurs locaux. Par échos, la mission du syndicat est également de défendre les nombreuses ouvrières en tunique jaune et noir qui permettent l'activité de près de 310 apiculteurs membres. « Aujourd'hui, les Hommes et les abeilles sont extrêmement liés. L'un ne peut pas vivre sans l'autre », commence Jean-Pierre Lespiaucq.
C’est important que les gens se rendent compte que les abeilles sont primordiales pour nous.
« Actuellement, la grande majorité des essaims sauvages sont des colonies qui se sont échappées des ruches des apiculteurs. Ainsi, elles ne sont pas prêtes à faire face à la nature, et elles disparaissent d’une année à l’autre ». En complément, le président du syndicat landais précise bien que « sans abeilles, on est mal... ». En effet, plus d'un tiers de ce que l'on mange est produit grâce au travail de pollinisateurs, dont les abeilles font partie.
« C'est important que les gens se rendent compte que les abeilles sont primordiales pour nous. Il y a des messages à faire passer ». Des messages qui seront transmis lors d'événements, prévus à moyen et long terme, le court terme étant principalement de la communication. « Nous essayons d'être présents dans les médias et surtout sur les réseaux sociaux. Il ne faut pas attendre que les politiques publiques lancent des démarches, il faut être proactif. Le citoyen doit être un acteur ».
Le message que souhaite donc faire passer Jean-Pierre Lespiaucq est en partie à destination des citoyens, mais aussi à destination des apiculteurs ou futurs apiculteurs landais. « Beaucoup de jeunes et de nouveaux retraités se lancent dans l'apiculture. Cela peut s'expliquer par diverses raisons : le changement climatique et l'envie d'y lutter, l'envie de vivre différemment, se rapprocher de la nature, etc. Mais une chose doit être commune à toutes ces personnes, c'est leur formation ».
Un volet qui tient énormément à cœur à celui qui s'est lancé dans l'élevage d'abeilles en 2014. « Si l'on ne sait pas faire, que l'on n'observe ni la nature, ni nos abeilles, l'essaim est destiné à mourir. Et beaucoup de nouveaux apiculteurs se lancent avec plusieurs ruches. Ce sont autant de colonies qui vont mourir, c'est dommageable... », déplore-t-il.
« La formation est primordiale pour éviter cela. Et puis c'est enrichissant puisque les apiculteurs pourront également intégrer une communauté, rencontrer les personnes qui se posent les mêmes questions, échanger, et développer leurs compétences. C'est aussi là la force du Syndicat de l'Abeille Landaise. Face aux nombreuses problématiques que nous avons, la formation est une première belle réponse ».
Le climat, les maladies, le frelon asiatique, les pesticides, etc. Autant d’éléments qui viennent perturber le bon fonctionnement de la filière apicole locale. « Le gros point positif que l'on relève, c'est que les apiculteurs sont de véritables passionnés. Ils aiment leurs abeilles, et cet amour leur permet de subir sans se décourager ».
« Je pense que cet engouement du côté des apiculteurs et la sensibilisation partagée aux citoyens pourraient permettre de créer une dynamique. C'est ce dont on a besoin d'ailleurs, que tout le monde soit impliqué, même du côté des entreprises, associations, politiques, etc. Il faut que chacun apporte sa pierre à l'édifice, et qu'il parvienne à convaincre son voisin d'en faire de même », conclut Jean-Pierre Lespiaucq. On en bourdonne d’aise !
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