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Julien Rossignol, le nouveau visage du réseau hospitalier béarnais

En poste depuis le 1er mai dernier, le nouveau directeur pour l’hôpital de Pau se pose en bâtisseur de la santé en Béarn.
Julien Rossignol, le nouveau directeur du GHT Béarn & Soule, dont le centre hospitalier de Pau fait partie.
Inauguré dans les années 1980, le Centre hospitalier de Pau réuni 11 différents pôles d’activités, dont : médecine générale, urgences, mère-enfant, gériatrie, chirurgie, anesthésiologie, laboratoire, imagerie médicale, pharmacie…

L'établissement de santé compte plus de 3.000 employés, dont 408 médecins, ce qui en fait une petite ville dans la ville. Seules trois autres structures parviennent à ce niveau en Béarn : le Centre scientifique et technique Jean Féger, Safran Helicopter Engines et la Communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées.

Depuis 2015, l’Hôpital François Mitterrand fait partie intégrante du Groupement hospitalier de territoire (GHT) Béarn & Soule qui rassemble les Centres hospitaliers des Pyrénées, d’Orthez, d’Oloron et de Mauléon, ainsi que le Centre gérontologique de Pontacq-Nay-Jurançon, afin de structurer l’offre de soins.

Après avoir effectué les deux mandats maximaux à la direction du CH de Pau, Jean-François Vinet a pris la tête du Centre hospitalier Agen-Nérac en février dernier. Un appel à candidatures avait alors été lancé pour trouver son successeur. Celle du jeune directeur du Centre hospitalier d’Arcachon a particulièrement retenu l’attention des élus locaux, de l’ARS et du ministère de la Santé.

François Bayrou, maire de Pau et président de l’agglomération paloise, vante ainsi « son dynamisme, son énergie, sa capacité à convaincre dans un climat particulier [NDLR : c’est la première fois que les Centres de Mauléon et d’Oloron sont inclus dans ce réseau], son expérience et sa connaissance du terrain ».

Crédits photos : @Marc Mondange - Wide Angle Photography

Se moderniser et collaborer pour atteindre l’excellence

Avec Julien Rossignol c’est un vent de fraîcheur qui va donc souffler sur le Centre hospitalier. À 37 ans, le responsable nourrit de profondes ambitions pour le GHT Béarn & Soule et entend communiquer davantage sur les activités et actualités de celui-ci.

« De manière générale, les hôpitaux ne communiquent pas suffisamment sur ce qu’ils sont, ce qu’ils font et la manière dont ils le font. Ce sont des lieux sacralisés. Je trouve dommage de ne pas mettre en avant ce que l’on y fait et la manière dont on le fait, il y a de belles compétences techniques et humaines ».

Son premier axe de travail portera sur la modernisation des installations vieillissantes de l’Hôpital François Mitterrand. Le pôle femme-mère-enfant et la pharmacie, en cours de travaux, seront livrés respectivement en 2025 et 2026. Le nouveau directeur envisage également de transformer les urgences et le bâtiment central, dont les chambres doubles sont peu adaptées, tout comme les établissements pour personnes âgées de Hauterive et Vignalou.

L’ancrage territorial est aussi l’une des préoccupations majeures du responsable. « Le sujet de la territorialité m’intéresse beaucoup. Même si une directrice déléguée sera nommée au 1er août à la tête du CH d’Oloron, je vous assure que je vais personnellement m’y impliquer. À Pau, nous avons besoin d’Oloron, car nous ne sommes pas en capacité d’absorber l’activité sanitaire d’Oloron, pas plus que celle de Mauléon ou de Pontacq-Nay-Jurançon. De plus, nous allons travailler plus régulièrement avec les Centres hospitaliers de Tarbes et de Dax sur des sujets transversaux », plaide Julien Rossignol, qui souhaite aussi inclure les établissements privés du territoire.

Enfin, il se concentrera sur la quête de l'excellence. Un but que le GHT Béarn & Soule devrait atteindre grâce à une stratégie de recrutement et à la mise en place de nouvelles initiatives. « Je souhaite qu’on soit les meilleurs. Nous avons des domaines d’expertises très rares dans les centres hospitaliers généraux comme le nôtre, tels que la cardiologie ou encore l'ophtalmologie... Nous devons mieux les valoriser ».

Cette approche devrait aussi, selon Julien Rossignol, permettre de réduire le déficit budgétaire du centre hospitalier palois (11.5 millions d’euros de déficit, sur plus de 300 millions d’euros de budget). « L’hôpital n’a pas vocation à faire des recettes, en revanche, il se doit d’être vertueux. Contrairement à ce qu’on peut penser, ce n’est pas en supprimant des postes qu’on améliore la situation. Ma stratégique est l’inverse : c’est en développant de nouvelles activités que nous retrouverons un équilibre budgétaire », assure-t-il.

Souvent évoquée, la problématique du stationnement sera aussi réglée, avec la création ne d’une soixantaine de places et une possible réarticulation de la circulation dans l’enceinte. Le nouveau directeur entend également être « exemplaire sur cette thématique environnementale », notamment avec l’installation de panneaux photovoltaïques.

Amateur de foot, de rugby et de golf, aucun doute que le nouveau venu arrivera à s’acclimater à la culture et au franc-parler du Béarn !

Noémie Besnard

Le profil du nouveau directeur du Centre hospitalier de Pau

Diplômé de Sciences Po Bordeaux et de l’École des hautes études en santé publique de Rennes, ce Bordelais d’origine a débuté sa carrière en 2012 à l’hôpital de Bayonne comme directeur des ressources humaines, avant de devenir directeur adjoint des affaires médicales et générales. Il a notamment participé à la création du Centre hospitalier de Saint-Palais, avant d’en prendre la tête.

Arrivé au CH d’Arcachon en 2018, Julien Rossignol y a mené un vaste projet d’extension et de rénovation : agrandissement des urgences, du service de pédiatrie et de gynécologie, l’augmentation du nombre de lits, ainsi que les constructions d’un bâtiment des consultations externes et du nouvel Ehpad Larrieu.

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