Rappelez-vous, dans les années 80, à l'ère de l'informatique personnelle... Tout le monde parlait de l'an 2000, que nous aurions des voitures qui volent et des robots de formes humanoïdes. Finalement, le siècle nouveau est arrivé et rien de tout ça. Pourtant les puces électroniques, les supports de mémoire et la miniaturisation ont fait avancer le monde à une vitesse incroyable. Aujourd’hui, en 2023, le fantasme du robot est toujours présent et, bien que loin de ce que l'on imaginait, ils font partie de notre quotidien.
Depuis toujours, le robot a été pensé pour effectuer les tâches répétitives ou encore désagréables que l'être humain pouvait rencontrer au travail ou dans la vie quotidienne. On les rencontre beaucoup dans les usines mais ils peinent à s'imposer dans d'autres secteurs. Vincent Dupourqué, président de la société Robosoft qui était basée à Bidart a travaillé depuis 1985 à la conception de robots afin de démocratiser ces machines.
A la création de Kompaï Robotics en 2016 par Vincent Dupourqué, la start-up a racheté plusieurs actifs de Robosoft, fournisseur de solutions de robotique avancées pour le transport de marchandises ou encore de personnes, le nettoyage, la recherche et la santé depuis 1985. Toujours basée à Bidart à ce moment là, son « objectif principal est de développer des solutions de robotique B2B pour aider les gens, pas pour les remplacer. »
Des robots aux services de la santé
Pourtant actif dans plusieurs domaines d'activités tels que les soins de santé, la défense, la logistique, la propreté, les véhicules autonome, le projet phare qui s'est développé ces dernières années est plus axée autour de la santé et plus particulièrement « afin d’aider les personnes fragiles et leurs aidants, où qu’ils vivent. »
Les aides soignants, et nous avons pu le constater lors de la crise sanitaire, sont sollicités de partout et manquent d'effectifs. Le robot Kompaï peut dans ce cas là, non pas remplacer ces personnes, mais considérablement les aider concernant certaines tâches. « Les robots peuvent surveiller les résidents en utilisant des capteurs et des caméras pour détecter les mouvements et les activités, et fournir des informations en temps réel aux soignants. Cela permet aux soignants de nuit de surveiller efficacement de nombreux résidents en même temps, réduisant ainsi la pression sur eux. »
Les robots peuvent être programmés pour différentes tâches. Ils peuvent surveiller les résidents d'un EHPAD et alerter le personnel si une chute survient. Ils peuvent même servir de divertissement, voire de stimulant pour le patient afin d'éviter l'isolement mais aussi de leur faire travailler la mémoire par le truchement de jeux cognitifs.
Kompaï segundo à Belharra
Actuellement la société Kompaï Robotics dispose de deux robots : le premier qui s'occupe des patients et le second qui peut effectuer des tâches répétitives et transporter du matériel. C'est le cas d'ailleurs à la clinique Belharra de Bayonne qui, depuis novembre dernier, teste l'utilisation du robot pour mener à bien des « applications de petite logistique et aura pour mission de transporter du matériel médical entre les différentes unités de la clinique. » La première tâche mise en place dans cette clinique est de transporter des poches de chimiothérapie depuis la pharmacie jusqu'à leurs lieux d'administration.
En parallèle de l'activité liée à la santé, l'entreprise continue de développer son pôle industriel, à savoir la clientèle qu'avait Robosoft auparavant. La société est en effet capable de répondre à n'importe quelle demande de n'importe quel secteur et élaborer, en quelque sorte un robot à la carte, pour une fonction bien précise dans la société demandeuse.
Concernant l'actualité de Kompaï Robotics, l'entreprise déménage de Bidart pour prendre ses quartiers dans la zone de Maignon à Anglet. Elle vient d'ailleurs aussi d'opérer une levée de fonds de 700 000 euros qui devrait rapidement développer sa croissance et surtout d'industrialiser sa production.
Kompaï Robotics
Zone de Maignon - 6 route de Pitoys
64 600 Anglet
Sébastien Soumagnas
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