Avant l’été, le ministre des Armées avait donné son accord de principe. Ce qui semble ne plus être le cas. Le maire socialiste de Rion-des-Landes, Laurent Civel, ne compte pas en rester là et demande des explications, tandis que Solvéo envisage de saisir le tribunal administratif.
L’enjeu est d’importance puisque ce parc de 10 éoliennes est le premier projet de cette nature en Aquitaine, qui est la seule région avec l’Ile-de-France à n’avoir aucune éolienne. D’une manière générale, le Grand Sud-Ouest est peu équipé puisque Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes ne produisent que 400 MW chacune, soit 3 fois moins qu’en Picardie.
Dans les environs, d’autres projets sont également à l’étude comme à Lesperon, à Onesse-Laharie ou encore à Escource. Le parc de Rion est prévu sur 7 hectares à environ 5 km au nord du village (à Perchigat, en direction de Sindères), avec 10 engins de 200 mètres de haut, avec des rotors de 120 mètres de diamètre. Alors que les éoliennes de 2 mégawatts qu’on a l’habitude de voir font environ 120 mètres de haut en bout de pale, celles-ci feraient donc presque le double en hauteur pour une puissance de 3,3 mégawatts chacune.
Ce projet privé, porté par la société toulousaine Solvéo, devrait produire l’équivalent de 12% de la consommation du département des Landes, c’est-à-dire couvrir les besoins en électricité de près de 25.000 foyers.
Si le feu vert est finalement donné pas les autorités, il faudra attendre plusieurs années (entre 5 et 7 ans) jusqu’à la mise en service, en raison de la lourdeur des procédures, mais aussi des études d’impact sur la faune sauvage.
Il est question, bien entendu, de nos amies les grues cendrées qui viennent passer leurs vacances d’hiver dans le parc naturel d’Arjuzanx, à une dizaine de kilomètres (à vol d’oiseau of course) de Rion-des-Landes.
Si ces méga éoliennes voient le jour, Rion-des-Landes sera à la pointe des énergies renouvelables, puisque la commune a déjà installé la bagatelle de 40 hectares de panneaux photovoltaïques sur des terrains communaux, sans compter les bâtiments directement dotés de capteurs solaires. Pour la commune, le premier objectif des fermes photovoltaïques était de compenser les pertes de revenus de la forêt, à la suite des ravages de la dernière tempête.
Affaire à suivre…
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire