L’inauguration de la ligne TGV entre Paris et Barcelone, hier, est venue cruellement nous rappeler la mise au placard de la liaison grande vitesse vers Madrid, via Bordeaux, Mont-de-Marsan et Bayonne. La Sncf et la Renfe visent un million de voyageurs internationaux dès 2014, illustrant l’enjeu de cet investissement pour ces régions transfrontalières. Cela, sans compter le cabotage, c’est-à-dire les voyageurs « domestiques », qui pourraient être aussi nombreux. Au total, 17 villes des deux côtés de la frontière sont desservies par ce TGV.
Même Toulouse en profite puisque les premiers TGV, mis en service ce week-end, permettent déjà de rejoindre la capitale catalane en 3 heures et 2 minutes. Il est désormais plus rapide d’aller de Toulouse à Barcelone que de Bayonne à la Ville Rose. Sans commentaires.
De plus, la capitale de Midi-Pyrénées semble avoir sauvé la liaison grande vitesse avec Paris (pour 2024 ?), tandis que la ligne Bordeaux-Hendaye a été reportée aux calendres grecques. Si cette dernière ressort des cartons, elle ne pourra guère ouvrir avant une trentaine d’années. D’ici là, l’avenir se construira au-dessus de nous (Bordeaux-Toulouse), mais aussi à l’Est.
François Loustalan
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