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    Yannick Le Garrérès vice-président de la Section

    Le défi est aussi de gagner le match de la performance économique
    section YL

    La Section Paloise, entreprise d’excellence – Pour Yannick Le Garrérès, la priorité est de relever le challenge de l’excellence économique, condition préalable pour s’inscrire dans une dynamique sportive capable de viser les sommets.

    Ce n’est pas un simple réflexe d’expert-comptable (son métier). Les dirigeants de la Section sont unanimes sur la construction d’un solide socle économique. Et l’ouverture du capital à tous vient parfaitement compléter la stabilité et la pérennité assurées par les actionnaires et les partenaires historiques du club.

    Rencontre…

    SECTION*PresseLib’ – Comment analysez-vous la situation financière du rugby français ?

    Yannick Le Garrérès – Elle est extrêmement contrastée et parfois inquiétante. Sans dévoiler les détails, comme l’a révélé la Ligue nationale de rugby, l'ensemble des 30 clubs professionnels français (Top 14 et Pro D2) a cumulé un déficit de 33,9 millions d'euros lors de la saison 2013-2014. Et si la DNACG (Direction d'Aide et de Contrôle de Gestion) impose aux clubs professionnels de disposer d'un montant minimal de fonds propres (20% de la masse salariale brute des joueurs sous contrat), il y a un décalage énorme dans le Top 14, entre un tiers des clubs qui ont des capitaux propres inférieurs à 600.000 euros, et  les 4 premiers qui dépassent 5 millions d’euros.

    seance studio portraitPresseLib’ – Comment se situe la Section ?

    Yannick Le Garrérès – Tout repose sur un tryptique fondamental : l’équilibre d’exploitation, le niveau d’endettement et l’importance des capitaux propres. Sur ces 3 points, la Section a fait les efforts nécessaires pour présenter une situation saine qui la place dans le peloton de tête. Nous veillons à équilibrer nos comptes annuels et nous ne sommes pas du tout endettés. Il faut savoir qu’en moyenne, les clubs de notre niveau de budget annuel (10 à 15 millions d’euros) ont un endettement de 5,3 millions d’euros. En visant des capitaux propres supérieurs à 1 million d’euros, nous nous donnons une capacité d’investissement importante : le nerf de la guerre. La Section est consciente des enjeux financiers qui sont le préalable incontournable pour gagner la compétition sportive.

    section YL*PresseLib’ – Quel est l’objectif de l’ouverture du capital à tous ?

    Yannick Le Garrérès – Avant tout, elle vise à montrer que la Section appartient à tous. Les équilibres fondamentaux sont assurés et seront toujours assurés par les actionnaires et les nombreux partenaires historiques. Ils apportent la stabilité indispensable. Nous sommes aujourd’hui les seuls dans le rugby professionnels à avoir lancé une démarche de crowdfunding (financement participatif ouvert à tous). Outre le fait d’augmenter nos capitaux propres, cette démarche populaire veut surtout illustrer notre volonté d’innover en permanence et d’associer le plus grand nombre à la vie du club. L’accueil est excellent, et nous sommes en train de régler les freins techniques pour faciliter une très large participation. Ainsi, nous nous sommes organisés pour accueillir ceux qui préfèrent venir souscrire directement au club avec un chèque plutôt que de passer par la plateforme Internet. Nous les accueillons au stade du Hameau et nous les accompagnons pour finaliser leur dossier.

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