Le petit-fils de Pierre de Chevigné, ancien ministre et président du Département des Pyrénées-Atlantiques, fait partie de nos grands capitaines d’industrie. Si beaucoup changent fréquemment de vaisseau, quelques-uns restent fidèles à leur entreprise, tel Henri de Castries (prononcer de Castres), qui a passé 27 ans dans le puissant groupe Axa, dont 16 ans à la présidence.
Un bail suffisant, a estimé le Béarnais, qui vient d’annoncer son départ du numéro deux mondial de l’assurance pour le 1er septembre prochain.
Ce qu’il faut savoir…
Un vrai coup de tonnerre, car rien ne l’obligeait à laisser son fauteuil : les résultats d’Axa sont excellents et le groupe ne cesse de grandir, avec déjà 157.000 collaborateurs à travers le monde. Autant donc sortir par le haut, avec les honneurs, sans doute pour rebondir un peu plus loin.
Nos confrères donnent comme une certitude qu’il va occuper la présidence de la banque HSBC et succéder à Douglas Flint ; rien n’est encore fait, d’autant qu’il a affirmé à plusieurs reprises que jamais il ne quitterait la France. Mais ça, c’était avant. À suivre, donc, on n’est pas inquiet pour lui.
De nombreuses racines rattachent Henri de La Croix de Castries à notre territoire. S’il est un lointain descendant du marquis de Sade, il est surtout le petit-fils de Pierre de Chevigné, colonel, résistant, ministre MRP de la Défense sous la IVe République et compagnon de la Libération, et maire d’Abitain, conseiller général du canton de Sauveterre-de-Béarn et de 1964 à 1976, président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques.
Henri fit partie de la fameuse promotion Voltaire de l’ENA, celle qui vit éclore quelques grands noms de la politique actuelle : François Hollande, Dominique de Villepin, Ségolène Royal, Renaud Donnedieu de Vabres, Michel Sapin. Ce qui fit dire à leur cothurne, Pierre-René Lemas : « Je veux rassurer ceux qui s’inquiètent, une bonne partie de la promotion Voltaire sera bientôt à la retraite. »
Ce n’est manifestement pas encore le cas pour Henri, qui reste président de l’Institut Montaigne et du groupe Bilderberg, en attendant d’occuper une autre poste prestigieux. HSBC ou… ?
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