Il s’agit en fait d’une certification importante pour le consommateur, qui garantit que le produit possède certaines qualités, et bénéficie d'une réputation du fait de son origine géographique. « La confection de linge basque implique un savoir-faire très spécifique qui n’existe que sur le territoire. On fait tout ce qui est en notre pouvoir pour le faire comprendre aux clients, en organisant régulièrement des visites de nos ateliers », précise Philippe Lartigue, représentant la 4e génération à la tête de l’entreprise du Haut Béarn.
Une entreprise familiale centenaire…
Calixte Lartigue est à l’origine de cette belle aventure familiale. Installé à Bruges (Pays de Nay) avec des métiers à tisser hydroélectriques, il décide de se rapprocher d’Oloron quand la ville bénéficie d’une alimentation généralisée en électricité. C’est ainsi qu’il rebranche ses machines à Bidos
Le marché de la toile d’espadrille est alors très florissant sur Oloron et Mauléon. Calixte Lartigue décide donc de suivre la tendance. Pendant trois générations, les ateliers de tissage Lartigue sont prospères. « Dans les années 1970, mon père lance une petite activité de production de linge basque en marge de la production d’espadrille », ajoute Philippe Lartigue.
Mais à partir de 1985, les espadrilles fabriquées au Bengladesh envahissent l’Europe et mettent à mal la production béarnaise. Sur tout le territoire, les chaussures importées d’Asie ravagent les entreprises artisanales locales. « Nous nous sommes alors concentrés sur le linge basque. Mon père a alors acheté le vieil atelier de tissage artisanal Laclau à Oloron et y a déplacé l’ensemble de la production ».
De Bidos à Ascain et Biarritz…
« A cette époque, je venais de finir mes études de sciences économiques à l’Université de Pau, et je n’avais pas encore de projets d’avenir. Mon père m’a alors proposé d’intégrer l’entreprise. C’est ainsi que j’ai rejoint l’aventure entrepreneuriale familiale. J’ai appris le métier petit à petit sur des machines qui demandaient beaucoup de réglages et qui n’étaient pas très fiables », se souvient Philippe Lartigue. « J’ai baigné dans ce monde depuis mon enfance. Et après tout ce temps, je trouve ce métier toujours aussi intéressant, passionnant ».
En 1992, le matériel de tissage pour la confection du linge basque est rapatrié à Bidos. « Aujourd’hui, c’est devenu notre activité principale, même si on fait encore de la toile à espadrille pour les besoins de notre propre collection », note Philippe Lartigue.
Depuis 2012, la société a également un pied en Pays basque avec un atelier-boutique à Ascain. « Pour moi, c’était important de se rapprocher du Pays basque, car c’est là que se trouvent les principaux clients du linge basque » confie le dirigeant des Tissages Lartigue. « L’idée me trottait dans la tête depuis 2005 : faire du linge local pour les particuliers. C’est un élément très important pour l’avenir de l’entreprise ».
2012, c’est aussi l’année de la création de la marque Lartigue1910, une marque de fabrique made in Sud Ouest.
Entreprise du Patrimoine Vivant…
En 2017, les ateliers de tissage Lartigue sont reconnus « Entreprise du Patrimoine Vivant ». Ce label consacre les produits français. « Nous en sommes très fiers. Il apporte une réelle reconnaissance de notre métier, de notre savoir-faire traditionnel, authentique et emblématique sur notre territoire » se réjouit Philippe Lartigue.
Actuellement, l’entreprise familiale emploie une trentaine de salariés, présents sur les sites de Bidos, d’Ascain et dans la boutique de Biarritz. Elle a su s’adapter aux consommateurs et dépoussiérer ses collections pour attirer une nouvelle clientèle.
Même si le linge de cuisine basque reste une part importante de leurs ventes, les Tissages Lartigues ont diversifié considérablement leur production : gants, sets, trousses, sacs, plats, coussins et ameublement extérieur, etc.
Informations sur le site internet – cliquez ici
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