Entre Transhumances musicales et Emmaüs

Pour l’édition 2016 de ses Transhumances, Jacques Pedehontaà a fait fort. Avec une tête d’affiche que toutes les salles de spectacle aimeraient offrir : pas moins que les Insus, la nouvelle mouture de feu le groupe Téléphone, ainsi que les Corses de I Muvrini et Le trottoir d’en face. Pour un petit patelin (ravissant par ailleurs) de 125 habitants, une sacrée gageure !

A la même période, le festival d’Emmaüs annonce quelques belles affiches avec notamment The Avener et Jain.

Ce qu’il faut savoir…

Si on ne présente plus Téléphone, sans doute faut-il expliquer que le groupe mythique des années quatre-vingt s’est reformé de façon informelle, chaque membre poursuivant sa propre route, histoire de se faire plaisir et de s’éclater comme dans les années d’avant en concert.

Et pourquoi ne pas avoir gardé leur nom ? Tout simplement à cause d’une bouderie prononcée avec la bassiste d’origine, Corine, qui avait mis au piquet Jean-Louis Aubert et Louis Bertignac dans un bouquin écrit au vitriol.

D’où la reformation temporaire du combo, sans Corine et sous une autre appellation, les Insus. Ainsi Corine n’aura pas son mot à dire et encore moins de royalties à toucher.

Le groupe reformé se produira sur scène le 27 juillet à 21h, avec en première partie les Béarnais du Trottoir d’en face, dont nous avons beaucoup parlé dans ces colonnes, composé de huit musiciens, originaires d’Orthez, dont certains ont fait leurs armes dans les Landa’s et qui, partout où ils passent, créent l’événement musical. Un groupe, certes, mais surtout une bande de potes qui se retrouvent sur le son du rock, du reggae, de la rumba, enfin de tout ce qui déménage.

Et pour finir la soirée, Alister Trentin, devenu DJ Alis’, par ailleurs conseiller municipal du village, fera danser tout le monde au son de ses platines. Prix du ticket d’entrée : 55 euros, il n’y aura que 9.000 places en vente.

Le lendemain, place aux Corses de I Muvrini, qu’accompagneront deux cents choristes venus de formations basques et béarnaises, menées par Jacky Rastoul ce qui devrait enflammer le public. La formation des frères Alain et Jean-François Bernardini est une valeur sure de la chanson française (pardon, corse) en ayant remporté huit disques d’or et deux Victoires de la musique. Si vous ne les avez jamais entendu en concert, achetez votre billet (39 euros), vous passerez une soirée placée sous le signe du talent.

Attention, la date des Transhumances change. Afin de bénéficier d’un meilleur été, en principe plus doux que le printemps, elles se dérouleront cette année les 27 et 28 juillet, ce qui ne fait pas les affaires d’Emmaüs, qui organise son propre festival quasiment à la même date, les 26 et 27 juillet, avec au programme les lauréats des Victoires de la musique 2016 The Avener, pour leur album de musique électronique, et la chanteuse toulousaine Jain, disque d’or cette année pour son premier album « Zanaka » (enfant, en malgache). `

À vous d’aménager votre emploi du temps pour vous partager entre Pau et Laàs ; avoir le choix devant autant de talents dans notre région, c’est quand même le rêve !