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Maïsadour recrute des éleveurs pour soutenir la demande en volailles et palmipèdes

À Hagetmau, la Coopérative a réuni ses adhérents pour dresser le bilan de l'année écoulée et continue d’innover pour accompagner ses éleveurs
Assemblée générale de Maïsadour du 12 novembre dernier à Hagetmau
Maisadour DR
La vaccination contre l'influenza aviaire et la montée de la demande marquent un tournant positif pour les filières volailles et palmipèdes. La Coopérative recrute activement de nouveaux éleveurs pour répondre à cette demande croissante
La Coopérative Maïsadour ouvre ses portes à de nouveaux éleveurs pour accompagner l’essor de ses productions
DR

Lors des assemblées générales des organisations de producteurs de volailles et de palmipèdes tenues le 12 novembre à Hagetmau, la Coopérative Maïsadour a réuni ses adhérents pour faire le bilan d’une année marquée par le retour de la vaccination contre l’influenza aviaire. Après une série d’années éprouvantes pour les éleveurs en raison des restrictions sanitaires et des pertes de cheptel, les résultats de la campagne de vaccination menée depuis octobre 2023 apparaissent prometteurs. La filière retrouve un niveau de production stable, permettant à Maïsadour de répondre à une demande croissante et d’offrir des perspectives nouvelles aux agriculteurs. Pour répondre à cet essor, la Coopérative est en quête de nouveaux éleveurs.

Depuis l’introduction de la vaccination contre l’influenza aviaire, la sérénité est revenue dans les élevages de volailles et de palmipèdes, même si la vigilance reste de mise. La campagne vaccinale, entamée en octobre 2023, a permis de maîtriser la propagation du virus et de stabiliser les productions. « La vaccination s’est avérée une réussite, mais il est important de souligner que l’influenza aviaire n’a pas disparu. Le travail doit se poursuivre, en collaboration avec toutes les parties prenantes, pour trouver une solution concernant la prise en charge de la vaccination à partir de 2025 », souligne Chantal Brèthes, vice-présidente des productions palmipèdes chez Maïsadour. En effet, alors que 70 % du coût du vaccin est couvert par l’État jusqu’à la fin de l’année 2024, la question de la prise en charge pour 2025 reste en suspens. Cette incertitude pèse sur l’avenir de la filière, bien que les producteurs aient retrouvé confiance.

Un marché de la volaille en plein essor

Avec une consommation en hausse de 10 %, la filière volaille voit une relance qui répond à l’intérêt renouvelé des consommateurs pour des produits locaux et de qualité. Maïsadour, à travers sa filiale Fermiers du Sud-Ouest, a renforcé ses actions pour sécuriser la qualité de ses productions et maintenir sa présence sur les marchés. Bernard Tauzia, vice-président des productions volailles de Maïsadour et éleveur dans les Landes, observe ce regain d’intérêt avec optimisme : « Le marché actuel permet à la filière un regain d’optimisme, porté par la consommation des Français. Pour continuer de bénéficier de cette tendance favorable, développer la filière et préserver notre savoir-faire local, il est essentiel de produire des volumes tout en maintenant un niveau de qualité élevé de nos volailles. Nous sommes tous engagés pour accompagner cette dynamique, car la pérennité de notre filière repose sur cette capacité à allier volume, qualité, et savoir-faire. »

Pour soutenir la relance, Maïsadour a également instauré une prime financière pour les éleveurs, en particulier pour ceux travaillant en élevages « cabanes ». Grâce à cette incitation, la Coopérative souhaite que les productions de volailles sous labels de qualité comme le Label Rouge ou l’IGP Périgord puissent être valorisées et accessibles, tant en circuit court qu’en grande distribution.


Pour les palmipèdes, 2023 a été une année de transition, marquée par le retour des volumes de production suite à l’introduction de la vaccination. En ce mois de novembre, bien que le niveau de risque sanitaire ait été rehaussé à « élevé », obligeant les producteurs à placer leurs canards à l’abri, la filière garde un cap de stabilité. La vaccination permet aujourd’hui d’envisager des fêtes de fin d’année avec des stocks suffisants, contrairement à l’année précédente où le foie gras avait manqué en raison de la crise sanitaire.

Innovation et bien-être animal

La consommation de volailles est en hausse de 10%
DR

Cette stabilisation offre aux producteurs des perspectives de développement et rassure les acteurs de la filière, qui peuvent de nouveau envisager la production sous un angle optimiste. Pour les éleveurs, ce retour à un niveau de production normal renforce la capacité à maintenir les traditions régionales et le savoir-faire spécifique à la filière palmipèdes.

Soucieux de s’adapter aux évolutions des attentes sociétales, Maïsadour engage un travail constant d’amélioration des pratiques agricoles. La Coopérative a élaboré une politique de bien-être et de bientraitance animale fondée sur trois piliers : l’animal, l’humain et l’environnement. Ce programme a permis de former 91 % des éleveurs et plus de 300 salariés aux bonnes pratiques de bien-être animal et de biosécurité. Pour Axel Colson, éleveur à Sallespisse, cet engagement est essentiel : « Le bien-être animal est primordial, c’est pourquoi je voulais élever des volailles en plein-air. Les cabanes sont équipées en perchoirs, et cet hiver, un projet d’agroforesterie prendra forme : un parcours arboré pour les volailles. »

Outre le bien-être animal, Maïsadour soutient des initiatives d’agroforesterie et de reforestation, ayant planté plus de 25 000 arbres depuis 2021 dans le cadre de 61 projets. Début 2024, la Coopérative a été sélectionnée pour bénéficier de financements dans le cadre d’un appel à projets de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine, permettant d’accompagner des projets de plantation de haies sur les exploitations.

Maïsadour investit également dans des technologies pour faciliter le quotidien des éleveurs, comme les cabanes connectées, actuellement testées dans plusieurs élevages, permettant une gestion à distance des bâtiments via un smartphone. Cette innovation offre aux éleveurs un confort supplémentaire et une autonomie de travail. Rémi Deyres, jeune agriculteur de 21 ans, voit ces outils comme des atouts pour mieux concilier vie personnelle et professionnelle : « L’avantage d’être à deux, et c’était un point clé de mon installation, c’est que tout le monde ait du temps pour soi et sa famille, une chose qu’aujourd’hui on arrive à faire. »

La coopérative a élaboré une politique de bien-être et de bientraitance animale
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Enfin, en réponse aux défis énergétiques, la Coopérative propose aux éleveurs d’installer des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments d’élevage, offrant des revenus complémentaires ou la possibilité de vendre l’électricité générée. Ces démarches s’inscrivent dans la stratégie de développement durable AMBiTiON 2030 de Maïsadour, dont les actions concrètes visent à assurer une rémunération équitable des producteurs, à promouvoir un équilibre entre vie professionnelle et personnelle et à proposer des solutions innovantes.

Recruter pour soutenir l’essor de la filière

Avec la relance de la demande en volailles et palmipèdes, la Coopérative Maïsadour ouvre ses portes à de nouveaux éleveurs pour accompagner l’essor de ses productions. Cette stratégie de recrutement marque une étape dans la réponse aux attentes des consommateurs, qui cherchent de plus en plus des produits de qualité, locaux et respectueux de l’environnement. Pour Gaëlle Ordonez, éleveuse reconvertie en agriculture après une carrière en comptabilité, cette opportunité reflète un choix de vie et un engagement : « Je n’étais pas du tout dans l’agriculture, j’étais experte comptable ! Aujourd’hui, cela fait un an que j’apprends à élever des poulets. »


Sébastien Soumagnas

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