Des interventions médicales plus efficaces entre la France et l'Espagne

En cas de sinistre grave sur les routes de montagne, les secours peuvent parfois mettre du temps à intervenir à cause du manque d'accès aux zones. Pour tenter de réduire au minimum le délai, et d'améliorer la rapidité et l'efficacité des interventions, le Centre Hospitalier de la Côte Basque côté français, et la Protection civile de Navarre, Nasuvinsa, et les Urgences d'Osakidetza côté espagnol, se sont associées pour développer un réseau d'hélisurfaces.

L'idée est donc de permettre aux hélicoptères médicaux et de secours d'avoir des zones prédéfinies pour atterrir, et prendre en charge les patients.

Ce sont des stades qui sont dans le viseur de ce consortium transfrontalier. En France, neuf sont déjà identifiés, de Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port, en passant par Bidache, Cambo-les-Bains, Hendaye, Saint-Jean-de-Luz, Saint-Pée-sur-Nivelle, Saint-Palais et Hasparren.

Ces enceintes sportives et les prochaines seront toutes équipées de caméras et de capteurs pour pouvoir transmettre en temps réel des informations aux équipes médicales. On parle alors de la météo du site, pour déterminer si un hélicoptère est en mesure d'atterrir ou non.

De leur côté, les équipes de secours bénéficieront d'un logiciel connecté à ces stades, leur permettant de les géolocaliser, de déclencher les éclairages en cas de besoin, mais aussi de calculer le temps de trajet entre le lieu d'intervention, le stade en question, et l'hôpital le plus proche.

« Avec HéliNET, nous voulons créer et organiser un réseau de coopération transfrontalière pour la gestion conjointe des risques et des missions d'entraide en situation d'urgence, sauvetage, et catastrophes par le renforcement de l'utilisation d'hélicoptères ». Tel est résumé le projet par ses dirigeants.

Pour ce faire, en plus des héliports, un réseau technique sera tissé entre les trois régions concernées (Nouvelle-Aquitaine, Navarre, Euskadi). C'est-à-dire que des échanges d'informations seront constants entre les zones, et que tout ou presque sera partagé. Cela permet aux trois régions de coordonner leurs moyens respectifs, et de s'adapter aux protocoles des autres.

Ce projet, qui comportera une seconde partie, est financé à hauteur de 65% par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) dans le cadre du Programme Interreg/POCTEFA. La deuxième étape consistera en des séjours interterritoriaux pour consolider la connaissance mutuelle et optimiser encore un peu plus le déploiement des procédures.