« L'écriture a toujours fait partie de moi », commence Mélanie Garnier Pottier. Originaire de Normandie, elle se passionne depuis petite pour la lecture et l'écriture. Après des études en art du spectacle, elle s'oriente vers le métier de professeure des écoles pendant plus de 10 ans. « Je sentais que le temps était venu pour moi de faire autre chose ». C'est donc tout naturellement qu'elle se tourne vers l'écriture, et qu'elle décide de changer de vie, dans les Landes. « Cela va peut-être paraître naïf, mais je suis venue en vacances ici quand j'étais petite, et j'ai instantanément senti que c'était chez moi ».
D'abord à Soustons, et maintenant à Magescq, elle profite de ce changement d'air pour lancer Plume de Pin, son activité d'écrivain public. « Cela correspond à ma personnalité. Je voulais revenir à quelque chose de plus essentiel ». Un métier ancien, puisque les premiers écrivains publics remontent aussi loin que l'écriture existe. À l'origine du métier, ils étaient les seuls individus lettrés vivant au sein d'une population qui ne l'était pas, et avaient donc des tâches administratives, sociales, et de mémoires. Au fil du temps, le métier a évolué et s'est diversifié.
Aujourd'hui, Mélanie Garnier Pottier propose ainsi de nombreuses prestations : aide à la rédaction administrative, qui « m'attire un peu moins », concède-t-elle, et des activités de correction, et de rédaction dans lesquelles elle puise son épanouissement. « Cela me permet de rencontrer beaucoup de personnes, et de côtoyer des univers et des thématiques différentes. Je suis une grande curieuse, j'adore ça ».
Mais la dimension que préfère l'écrivaine, c'est la partie biographique. « C'est le cœur de mon métier. J'aimerais pouvoir me spécialiser dans cette activité, car c'est ce qui me ressemble le plus. Je pense que les gens ont envie de se raconter, ou de connaître l'histoire d'un proche qu'ils n'ont pas connu. Tout le monde peut y recourir : personnes, associations, collectivités. C'est aussi un moyen de lutter contre l'idée de notre propre finitude, en laissant derrière nous une trace », explique-t-elle.
Son activité tout juste débutée au mois de mars 2023, Mélanie Garnier Pottier aimerait, un jour, pouvoir en vivre. « C'est mon activité principale, même si j'ai un emploi à temps partiel encore à côté. Aujourd'hui j'ai besoin de cet équilibre pour garder un pied dans le monde réel, et ne pas rester dans mes nuages », plaisante-t-elle avec plein de poésie.
Malgré tout, elle reste confiante concernant l'évolution de ce métier d'antan qui peut revenir sous une forme plus contemporaine. « Je pense qu'il y a un besoin. C'est d'ailleurs pour ça que je compte me diversifier, notamment en passant une formation pour l'écriture web. Il y a des débouchés, c'est évident. L'écriture est très importante dans notre vie, il y a de la place pour développer une activité qui y serait liée, mais il faut parvenir à se créer cette place, et c'est le plus difficile ».
COUP DE POUCE
Pour ce faire, elle souhaite développer son réseau, localement. « J'essaie surtout de me rapprocher des associations et des collectivités territoriales car travailler avec les acteurs locaux me plaît beaucoup. J'aimerais connaître l'ensemble des structures de mon territoire. J'ai envie d'être une vraie landaise, et cela passe par connaître ce qui m'entoure ! ». Alors si vous souhaitez écrire l'une des pages du livre de cette belle histoire qu'est Plume de Pin, vous savez ce qu'il vous reste à faire...
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