Ah, qu'il est difficile d'être roi en son pays ! Ailleurs, oui, mais chez soi ! Si la pierre d'Arudy pouvait parler, c'est très certainement ce qu'elle dirait (on parle très bien le caillou, oui !). Elle, à la couleur grise, marbrière, résistante au gel, reconnue à Tokyo ou qui édifia en son temps le tristement célèbre World Trade Center de New York.
Localement, le marbre gris d'Arudy est moins connu. Il n'y a plus guère que la Carrière Laplace à l'exploiter (et quelques marbriers), et ce depuis 1929 où Joseph Laplace débuta l'activité. Maîtres carriers de père en fils depuis 1929, c'est son petit fils, un autre Joseph, et son fil, Pierre (on fait pas de commentaire hein !) qui poursuivent l'exploitation aujourd'hui, alliant savoir faire et expérience. Huit personnes s'investissent au quotidien chez Laplace. Ils exploitent en tout trois carrières d'origine récifale (faciès urgonien) dans le bassin marbrier d'Arudy.
Le marbre d'ici est un matériau reconnu comme la "pierre française pyrénéenne". Mais le danger vient des nouvelles pierres de moindre qualité. Alors, comme Laguiole a son couteau, Cambrai ses bêtises ou Aix ses calissons, on se dirige vers une demande d'appellation (IGP) pour la reconnaissance de la Pierre d'Arudy. Cela prendra du temps, évidemment, mais l'espoir est parfois aussi solide que le marbre.
En attendant, le printemps 2017 accueillera à Arudy une fête de la Pierre ! Histoire de faire d'une pierre deux coups ?






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