Qui le sait ? Le Montois Lucas Mahias est champion du monde. Et pas de trottinette ou de mikado, mais d’une discipline durement disputée, faite pour ceux qui ont un gros cœur : la moto d’endurance. Une pépite encore brute, qui devrait se révéler au grand public cette année, puisqu’il vient d’accéder à la catégorie reine, le championnat du monde Supersport.
Derrière un champion de sports mécaniques, il y a souvent un père. C’est le cas pour Lucas, qui se voit offrir à l’adolescence un cyclomoteur Peugeot 103 « qui serre tout le temps », mais avec lequel il posera pour la première fois le genou « sur un rond-point avec une plaque de bois scotchée en guise de slider. »
A quatorze ans, il rencontre Pierre Muneu, un ancien prof de mécanique qui lui transmet son virus de la compète en se rendant sur les courses de côtes, d’enduro et de grass-track. Le voici qui part à Bayonne au CFA pour trois ans d’alternance en mécanique moto afin d’obtenir CAP et BEP.
Mais c’est la piste, et la course, qui l’intéressent. Conseillé par Dominique Sarron et coaché par Serge Nuques, il devient en 2009 vice-champion de France, remporte le Trophée Pirelli 600 en 2010 et surtout la finale du championnat d’Europe CEV Moto2 et en 2014 est sacré champion de France Supersport, sur Yamaha YZF-R6. Et enfin l’an dernier, champion du monde d’endurance. Non, on n’en a pas fait des montagnes d’articles.
Le voici dorénavant devenu pilote officiel, toujours sur Yamaha, courant au championnat du monde Supersport, que Lucas appelle sa « catégorie fétiche », en équipe avec Federico Caricasulo sur la R6 officielle.
Et le Montois vise haut, pas moins que la première place et le titre, actuellement détenu par le quintuple champion turc Kenan Sofuoglu, sur Kawasaki. Et les nouvelles qui nous parviennent d’Australie sont carrément positives : aux essais du GP, il se classe troisième.
Un champion, on vous dit !
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