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Pfizer choisit Lacq pour son traitement anti-covid

Le laboratoire américain va investir 520 millions d’euros en France et pour l’essentiel à Mourenx, où Novasep produira dès cette année l’ingrédient actif du Paxlovid.
Le site de Novasep sur le bassin de Lacq en Béarn
C’est une annonce du président exécutif de Pfizer, Albert Bourla, qui fait déjà beaucoup de bruit. Il compte « apporter des capacités de production et de recherche supplémentaires sur le territoire ».

Pfizer a choisi de miser sur le sous-traitant local Novasep (déjà son fournisseur) « pour soutenir la production de son inhibiteur de protéase contre la covid-19 », le fameux « Paxlovid ». L’entreprise Novasep, en faveur de laquelle a été signée une lettre d’intention, produira l’ingrédient pharmaceutique actif de l’antiviral.

« L’entreprise française rejoint ainsi le réseau mondial de fournisseurs de Pfizer engagés dans la production de ce médicament, qui sont répartis sur trois continents et dont l’objectif est de produire jusqu'à 120 millions de boîtes dans le monde en 2022 », expose le laboratoire dans un communiqué publié ce lundi. Où l’on apprend que la stratégie du géant américain est déjà clairement arrêtée.

Albert Bourla, président de Pfizer

« Pour faciliter l'implication de Novasep dans le processus, les activités de transfert technique, de développement sur site et d'installation des équipements vont commencer immédiatement. Pfizer prévoit que l'usine de Novasep à Mourenx, en France, commencera à contribuer à la chaîne d'approvisionnement de l'inhibiteur de protéase contre la covid-19 dès le troisième trimestre 2022, avant de s’étendre à d'autres usines de Novasep, afin d’augmenter considérablement les volumes en 2023 ».

Pfizer avance que son nouveau médicament réduirait de 89% le risque d’hospitalisation ou de décès dans les 3 jours suivant l’apparition des premiers symptômes du covid.

Plus globalement, le laboratoire a aussi précisé qu’il n’investirait pas seulement dans la production, mais aussi dans la R&D, « par le biais de collaborations de recherche préclinique et le financement par capital-risque dans des sociétés de biotechnologie françaises », avec pour principaux axes de recherche l’oncologie, les maladies rares, l’ARN messager et les maladies auto-immunes.

Enfin, l’entreprise déclare souhaiter travailler avec nos établissements de santé « pour augmenter de manière significative le nombre de patients inscrits dans ses essais cliniques au cours des 5 prochaines années ».

Patrice Laurent, maire de Mourenx et président de la communauté de communes Lacq-Orthez, s’est réjoui de cette annonce, qui devrait selon lui se traduire par la création de plusieurs centaines de nouveaux emplois : « Une excellente nouvelle n’arrivant jamais seule, un autre gros investissement arrive à Lacq avec le recyclage d’aimants et de terres rares. Le bassin de Lacq démarre l’année de la plus belle des façons », a-t-il indiqué.

400 à 500 nouveaux emplois industriels devraient au total être créés dans les 5 ans qui viennent sur le bassin de Lacq, qui en compterait déjà autour de 7.000.

Plus d’informations sur le site internet de Pfizer

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