C'est un projet très ambitieux, qui est pourtant né d'une simple opportunité. « Thomas Vergez est l'un des coprésidents de l'association, et c'est de lui que ça part. Son père avait un terrain dans les Barthes, sur la commune de Soorts. Pendant dix ans, c'était devenu la décharge d'un maçon. Mais à son départ, le père de Thomas lui a proposé de faire quelque chose sur le terrain », commence Lucas Deleau, secrétaire de l'association. « Il voulait faire un projet convivial avec des copains, puis des copains de copains se sont greffés, et on est arrivé à être une quinzaine de membres fondateurs ».
Dès l'été 2022, la petite troupe s'affaire à défricher et nettoyer un terrain sur lequel ils retireront près de 40 tonnes de déchets. « C'est aussi à cette période qu'on a créé l'association et qu'on a souhaité établir un projet concret », poursuit celui qui a été formé à l'ESS et à la gestion de projets associatifs. « On a tout passé en revue, de la logistique aux démarches administratives en passant par la mise au point d'un budget prévisionnel, etc. ». Dans cette aventure, la quinzaine d'amis a d'ailleurs été accompagnée d'un Dispositif Local d'Accompagnement (DLA), dont les frais sont assurés par le Département. « Ça nous a été d’une grande aide ! ».
La Ferme des Barthes se veut devenir une grande ferme associative qui réunirait culture responsable, élevage de petits animaux, pédagogie, et convivialité. « L'idée c'est d'avoir un lieu qui permet de créer du lien entre le vivant, qu'il soit humain, animal, ou végétal ». Ainsi, le site devrait abriter un potager participatif en permaculture , une grange rénovée pour y accueillir du public et y organiser des événements festifs et des repas, et proposer des espaces de vie pour des lapins, chèvres, et autres petits chevaux.
« Nous avons aussi envie d'accueillir des jeunes et des anciens pour faire de l'espace un lieu intergénérationnel. L'idée serait d'aller chercher le savoir avec les anciens pour le transmettre aux plus jeunes ». Un partage qui passerait par les membres de l'association de la Ferme des Barthes, qui profiteraient également de ces rencontres pour apprendre des choses, puisqu'ils sont pour la grande majorité issus d'autres secteurs que l'agriculture.
COUPS DE POUCE
« Mais tout ceci nous demande beaucoup de moyens, qu'ils soient financiers, matériels, ou humains ! », explique Lucas Deleau. « Comme on travaille tous, on n'est pas forcément toujours là ensemble au même moment. L'idée serait que des entreprises puissent nous mettre à disposition des équipes pour nous aider dans les travaux, en échange de quoi nous pourrions leur adresser un reçu fiscal ». Car la Ferme des Barthes a été reconnue d'utilité publique, ce qui offre aux mécènes (mécénat en nature ou mécénat de compétence) une défiscalisation entre 60% et 66%.
Grâce à quelques subventions publiques également espérées, la Ferme des Barthes pourra donc entamer la rénovation de la grange notamment. « Sur notre page Facebook, nous avons également listé les matériaux dont nous allons avoir besoin, si des entreprises souhaitent nous aider à ce niveau. Et puis dès que l'on pourra accueillir du monde, l'aide la plus importante sera de venir à nos événements ! Ce sera gagnant/gagnant, nous récolterons des fonds, et les gens passeront un bon moment ! ».
« Pour le moment, on a eu de très bons retours. La municipalité est à fond avec nous ! Elle nous a mis à disposition un terrain de 14 000 m², et nous a confiés pouvoir nous en proposer d'autres à l'avenir. Mais on verra au fur et à mesure. On a plein d'idées, mais on se contrôle, et on fait chaque chose en son temps », relativise Lucas Deleau. Et à raison, car il y a encore du pain sur la planche, puisque bien qu'une présentation officielle du projet ait été faite au début du mois de décembre dernier, le site est encore vide. « Il nous reste tout à construire. On espère pouvoir accueillir nos premiers animaux d'ici cet été ». Affaire à suivre donc...
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