Les commentateurs nationaux se focalisent sur la percée du Front National dans quelques villes. Pourtant ce « choc » ne nous touche guère ici. Dans le Grand Sud-Ouest, le « choc » est ailleurs.
Il est d’abord en Aquitaine, avec Alain Juppé qui s’impose comme un leader de plus en plus influent. Longtemps mal aimé, il triomphe sur Bordeaux et devrait mettre la main sur la puissante Communauté urbaine. Même scénario à Pau et dans la 2e agglomération de la région avec la prise de pouvoir de François Bayrou qui devrait se concrétiser dimanche, complétée par le basculement probable de plusieurs villes.
Le « choc » pourrait bien se concrétiser au Pays basque où de toute manière Bayonne et Biarritz changeront de leader, avec le retrait de Didier Borotra et Jean Grenet ; où des surprises pourraient venir d’Anglet et d’Hendaye. Le « choc » est déjà une réalité dans les Landes avec l’impressionnant succès de Geneviève Darrieussecq à Mont-de-Marsan, et la chute de 2 ténors socialistes au premier tour, à Aire-sur-Adour et à Peyrehorade. En revanche, le maire socialiste de Dax est bien parti pour conserver son mandat.
Même dans les Hautes-Pyrénées et dans le Gers, plusieurs secousses ont été enregistrées avec un basculement possible à Lourdes qui pourrait, comme Argelès-Gazost, revenir à la gauche ; avec la conquête par la droite de Condom, Vic-Fezensac et Riscle. Par contre, les deux capitales, Auch et Tarbes ont plébiscité Franck Montaugé (PS) et Gérard Trémège (UMP). Le « choc » a aussi touché Toulouse où le maire socialiste sortant n’arrive qu’en deuxième position.
Bref, le Grand Sud-Ouest a sérieusement bougé avant même le deuxième tour des Municipales. De nouvelles têtes vont prendre les commandes en Aquitaine et en Midi-Pyrénées. Et c'est bien là le vrai "choc".
Déjà ces nouveaux rapports de forces locaux changent considérablement la donne à un an seulement des échéances départementales et régionales, avec certainement d’autres bouleversements en perspective. Entre temps, il y aura les élections européennes en juin et des sénatoriales à la rentrée.
Que de « chocs » à l’horizon !
François Loustalan
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