On trouve tout dans les Landes. Mer, plages, dunes, arrière pays, forêts, plans d’eau, vignobles, villages au cachet indéniable. De quoi faire de magnifiques photos.
Et surtout d’y tourner des films tant pour le cinéma que pour la télé. Seulement voilà, faute de promotion, les producteurs et les réalisateurs posent leurs caméras ailleurs. Un vrai gâchis. Cela va peut-être changer avec la volonté du Département de faire connaître ses terres aux métiers de la pellicule.
Ce qu’il faut savoir…
La faute entre autres à l’absence sur place d’un Bureau de tournage, cette infrastructure chargée d’attirer les productions télévisées ou cinématographiques, de mener les équipes repérer les lieux correspondants à leur recherche, faciliter l’hébergement, le recrutement de figurants, de techniciens, etc.
On compte sur les doigts d’une main les longs métrages tournés dans les Landes, « L’homme qui rêvait d’un enfant » avec Darry Cowl il y a une quinzaine d’années, ou « Landes » avec Marie Gillain et Miou-Miou il y a trois ans. Et dix-huit courts-métrages financés ces trois dernières années. Pour le reste, c’est plat comme… une lande.
Conscient du problème, le Département a décidé de réagir en chargeant un réalisateur du cru, Franck Delpech d’établir une feuille de route menant à une plateforme opérationnelle, qui sera mise d’ici quelques semaines à la disposition des professionnels, semblable à celles existant un peu partout, et en particulier dans le Bordelais ou dans les Pyrénées-Atlantiques.
À lui de dresser une nomenclature des lieux et des moyens, en recensant tout bâtiment atypique, les rues pavées, les façades d’antan en même temps que les paysages, marais, feuillus, pins chênes-lièges, les maisons avec piscine, les bastides, ce ne sont pas les surprises qui manquent dans le pays.
Viendra en deuxième étape le volet humain. Qui pour compléter les équipes de tournage, les figurants bien sûr, mais aussi les comédiens, ou les professionnels, type coiffeur, artisan, chauffeur, loueur de matériel ? Sans oublier le côté matériel : quel hôtel peut accueillir d’un coup cinquante personnes, quel restaurant peut fournir un catering de qualité sur des lieux de tournage excentrés, quelquefois en pleine nature ?
On se doute que la tache allouée à Delpech n’est guère aisée, mais étant donné qu’il part d’une page vierge, il devrait vite pouvoir présenter une copie exploitable par n’importe quel réalisateur en quête de paysages et de personnages authentiques. Et ainsi de donner aux spectateurs l’envie de découvrir les Landes, cette future terre de cinéma.
Bonne chance à lui !
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