Environ 800 kilomètres séparent Saint-Jean-de-Luz de l’Andalousie, ce qui ne constitue pas une raison suffisante pour la cité basque de ne pas célébrer ce qui en est l’essence, le chant et la danse.
Pour cette édition 2015, les festivités se dérouleront du samedi 23 mai au lundi 25. Même si vous n'avez pas eu le temps de prendre des cours particuliers de sevillanas, vous pourrez vous lancer dans une danse sensuelle et endiablée.
Ce qu’il faut savoir…
Vingt et un ans déjà que la danseuse espagnole Elvira Viñes Soto (dont le grand-père fut président du Honduras et l’oncle, un proche de Ravel), installée dans la cité des Corsaires, a eu l’idée d’y monter une école de danses espagnoles.
L’une de ses élèves, Maïna Coronado, a suivi ses pas en créant en 1993 un festival dédié au flamenco, en cette terre basque plus familiarisée avec le fandango qu’avec ce rythme et ce tempo par essence typiquement andalou.
Mais la magie a opéré et d’années en années, le festival est devenu une référence et les meilleurs talents de Cordoue ou de Grenade s’y rendent avec plaisir, car le public, venu de partout, est des plus connaisseur.
L’édition 2015 verra le samedi la présence du Ballet flamenco d’Andalousie, qui s’est imposé au cours des ans comme l’ambassadeur du flamenco, et viendra dans la ville corsaire fêter son vingtième anniversaire, avec une nouvelle chorégraphie, une rétrospective de l’histoire du ballet. L’ensemble guidé par la chorégraphe Rafaela Carrasco.
Un spectacle pour les initiés et ceux qui le sont moins, qui découvriront les arcanes du cante jondo, le chant d’un peuple. En parallèle, il y en aura pour tout le monde, et partout : aux Flots bleus (place Thiers) : une flashmob avec Fabiana, des spectacles de danses espagnoles et une initiation à la sevillana.
Tandis qu’un peu plus loin, place Louis XIV, l’Harmonie intercommunale se lancera sur des « musiques andalouses ».
Le dimanche commencera avec la messe (andalouse, faut-il le préciser), avec Pascal Thibault à la guitare, Sylvia Morales au chant, qu’accompagnera le groupe Azulenca. Et se terminera avec « Gitanas andaluzas », en compagnie de la grande dame de la danse flamenca, Concha Vargas, entourée de Tomasa Guerrero et de Juana la del Pipa.
Voilà pour l’essentiel ; car partout, jusqu’au bout de la nuit, on trouvera à Saint-Jean danses, concours de sevillanas, musique, et bien sûr restauration. Donibane, capitale du flamenco, c’est une réalité !
Résonnez, les guitares, rythmez, les talons, claquez, les mains, chantez, les gorges rauques, Saint-Jean-de-Luz s’offre à vous, les amoureux du flamenco en son Festival andalou. ¡Y olé!
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