Lorsque les masques viennent à manquer, la société dirigée par Fabrice Sorhouet commence alors à développer des visières en quantité industrielle et plus d’une centaine d’entre-elles sont offertes aux soignants et aux associations de la région.
Après plusieurs mois de pandémie, le masque fait désormais partie de notre quotidien. Mais les incivilités sont plus que fréquentes et les masques usagés font désormais partie des déchets urbains à part entière.
« Ces masques à usage unique représentent une quantité importante de déchets. C’est pour cela que nous avons réfléchi à la conception d’un nouveau modèle de masques anti-covid d’un nouveau genre. Il en existait déjà sur le marché, mais certains d’entre eux sont inesthétiques et nous voulions apporter une dimension sociale et solidaire à ce projet », raconte Stéphanie Sorhouet, chargée du développement marketing de ce masque.
Un projet collaboratif vertueux
Somocap regroupe alors un consortium d’entrepreneurs basques : l’expert en réalisation de moules pour l’injection thermoplastique et l’injection de silicone liquide Olaberria (Ustaritz), Antoine Harpagès, écodesigner et Damien Saumureau, conseiller en innovation. « Olaberria fait partie depuis longtemps de nos fournisseurs. À travers ce projet, nous avons construit une relation de partenaire, et la CCI Bayonne Pays basque nous a permis de rencontrer Antoine et Damien ».
En effet, le consortium collabore avec la Société de Filature (Amiens) pour confectionner les filtres, avec l’entreprise ATS (Mauléon) pour la découpe, avec Promotress (Puy-de-Dôme) pour la fabrication des élastiques, avec Larre (Bayonne) pour la réalisation du packaging et du cartonnage, avec l’Esat Celhaya (Cambo-les-Bains) pour la finalisation de l’assemblage. La production est, quant à elle, assurée par Somocap (Jatxou).
« C’était une vraie opportunité de tester de manière approfondie le mode collaboratif avec des partenaires locaux, de faire ensemble notre part dans cette crise mondiale. Le laboratoire agitateur d’idées made in Pays basque a vu ainsi le jour autour de la conception et la fabrication d’un nouveau masque innovant », confie Fabrice Sorhouet, le président de Somocap.
Le collectif s’est fixé pour ambition de proposer « le meilleur compromis du marché entre confort et sécurité, économie d’usage et impact environnemental, le tout fabriqué à 100% en France ». Après plusieurs mois de recherche & développement, ainsi qu’une étude d'usage auprès de professionnels, les différents acteurs ont mis au point Respi.
Design, confort et durabilité
Respi dispose de nombreux atouts. Conçue en silicone, cette nouvelle génération de masque évite le problème que tous porteurs de lunettes connaissent avec le masque jetable : la buée sur les verres !
Souvent utilisé dans le domaine de la santé, le silicone est un matériau qui s’adapte parfaitement à la morphologie de chaque utilisateur et qui offre une étanchéité optimale. C’est un élément biosourcé extrêmement durable et qui ne pollue pas les océans. Sa durée de vie est longue, et il peut être recyclé à 100% après toute une vie d’utilisation.
Respi disponible sur en trois déclinaisons : bleu abysse, vert poudré et blanc pur. Il s’utilise avec des filtres lavables à 60°C au lave-linge ou au lave-vaisselle, interchangeables (un filtre peut être utilisé 20 fois) et certifiés UNS catégorie 1. Il répond aussi à la norme Afnor Spec S76-001 des masques barrières.
La commercialisation de Respi vient tout juste de commencer. Le masque est dès à présent disponible sur le site Internet du collectif et d’autres partenaires vont bientôt en assurer la distribution.
Pour cette année, Somocap a pour objectif de produire 8.000 masques et proposera bientôt d’autres types de filtres pour élargir les usages du masque : EPI (FFP2, FFP3), protection contre la pollution…
Photos : Respi - Théo Cheval
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