L’objectif est d’atteindre les 9.000 tonnes, ce qui sera nécessaire pour diversifier l’offre de produits et aider à passer plus sereinement les prochaines semaines, avec une augmentation de 22% du nombre de personnes accueillies.
« Pour nos seules activités de rue – distributions alimentaires dans l’espace public, cantines solidaires, accueils de jour et maraudes -, l’augmentation se monte à 25 %, avec une inquiétude forte sur les travailleurs précaires et les familles, notamment, que nous avons vu arriver massivement. Ce qui n’est pas sans interroger sur les semaines à venir » a souligné le président des Restos du cœur, Patrice Douret.
« Nous sommes aussi particulièrement préoccupés par la hausse de 16% du nombre de bébés de moins de trois ans que nous devons accueillir. Jamais, nous n’avions connu une aggravation aussi rapide de la précarité ».
« Aujourd’hui, certaines personnes ont du mal à accéder à la nourriture et à l’énergie. Cette hausse de la précarité touche l’ensemble du pays, mais bien sûr de façon inégale. Si l’augmentation est de 22% au niveau national, certains territoires enregistrent parfois 30% de fréquentation en plus. Ce qu’il est important de dire, c’est que cela ne concerne pas que les grandes métropoles, et que l’on ne doit pas oublier la ruralité et l’isolement, qui lui aussi s’aggrave, simplement parce que les personnes les plus éloignées n’ont parfois plus les moyens de se déplacer à cause du prix des carburants, et doivent faire le choix entre remplir leur frigo ou le réservoir de leur voiture, quand elles en ont une. Les Restos du Cœur s’attèlent à aller à leur rencontre, notamment à travers nos dispositifs de centres itinérants. Nous avions prévu de multiplier leur nombre par deux, nous allons le multiplier par trois ».
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