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RÉVOLTEUne véritable fronde est en route contre les zones à faible émission

Ces ZFE mises en place à Pau, Bordeaux, Toulouse et bientôt sur la Côte basque sont remises en question sur plusieurs agglomérations. C’est le cas à Montpellier, obligé de faire marche arrière.
RÉVOLTE – Une véritable fronde est en route contre les zones à faible émission
La petite commune de Saint-Brès dans l’Hérault a sonné la révolte avec succès, au point que la métropole a dû céder. Un moratoire a été voté par les élus à la quasi-unanimité. Une décision qui pourrait faire tâche d’huile.

C’est Laurent Jaoul, à la tête de cette ville de 3.400 habitants, à proximité de Montpellier, qui a lancé le combat, il y a quelques mois, pour convaincre les 31 maires de l’agglomération. 23 d’entre-eux ont été très réceptifs aux arguments de cet élu, ce qui a conduit à un moratoire jusqu’en 2027. Une première en France qui ne sera certainement pas la dernière.
 
Tout a commencé par un twitt du maire contre cette mesure qui a été vu par 1,5 million de personnes. « Il s’est passé quelque chose de très fort, reflétant un grand mouvement de contestation » souligne Laurent Jaoul qui a dénoncé l’absurdité d’une interdiction de circuler insupportable pour de très nombreuses familles. « À Saint Brès, sur 2.000 cartes grises, 800 auraient eu interdiction de circuler. À Montpellier, sur 100.000 cartes grises, 35.000 véhicules auraient dû rester au garage ».
 
L’élu met en garde également contre l’arrivée de radars automatiques lecteurs de plaques qui contrôleront les ZFE. « Quelqu’un qui doit aller de La Rochelle à Arles, par exemple, pour voir sa mère, va traverser au moins 4 zones réglementées. Chaque fois, il pourra prendre une amende. À la sortie, il finira la journée avec 400 euros de PV. C’est impensable ! ».

ZFE basque

Un combat pour faire abroger les ZFE…

Depuis quelques mois, l’écrivain Alexandre Jardin a lancé un mouvement sur le plan national contre ces restrictions de circulations aux voitures les plus polluantes. Selon lui ces mesures vont conduire à une « révolte frontale du corps social », comme cela s’est passé avec les gilets jaunes. Il parle d’un mécanisme qui vise à exclure les “gueux” de la société.
 
Le phénomène prend de l’ampleur parce que beaucoup, hors des grandes métropoles, y voient un mépris des dirigeants de notre pays. « Tous ces systèmes ont été pensés par des hyper-urbains, qui bénéficient d’un réseau de transports en commun. Mais la ruralité en France représente 40% du peuple. On part aussi du principe que les transports en commun fonctionnent 24h/24, qu’une famille de 3 enfants rêve d’être dans le métro avec la poussette, que les vieux adorent ça, que c’est le moyen de transport idéal pour une femme enceinte etc. »

Alexandre Jardin prend aussi l’exemple des Français qui tombent malades : « Ils doivent se rendre dans des hôpitaux qui sont presque tous dans des zones ZFE. Donc, soit on ne se soigne pas, soit on prend un PV ».
 
Avec ce dispositif, les personnes les plus modestes, souvent incapables de financer l'achat d'un véhicule plus récent et conforme aux normes imposées, se retrouveront exclues de certaines parties de la ville, voire de toute l'agglomération.
 
Le collectif Les Gueux lancé par Alexandre Jardin a déjà obtenu le soutien de plusieurs maires. Affaire à suivre…

Commentaires (1)


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Dominique Graciannette
il y a environ 11 heures -
Les ZFE sont un scandale financier, social et un moyen de plus d’exclusion pour les «pauvres» , beaucoup de classes moyennes et les personnes prenant de l’âge tout en étant encore très actives. C’est mon cas puisque je viens de prendre la retraite. Je vais vendre nos 2 voitures en très bon état mais mauvais crit’air car diesel et ne suis pas sûre de pouvoir en racheter une même d’occasion…

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