Elise Lefelle fait partie des personnes impactées par la pandémie. Mais, elle a su mettre à profit cette période pour faire naître un projet qui germait depuis un moment dans la tête.
En 2019, cette jeune femme a eu un vrai coup de foudre pour la production du safran. « J'avais vu un reportage sur cette épice et ça m'a donné envie de tenter l'aventure. J'aime la nature, le travail de la terre et voir le résultat concret de ses efforts est exceptionnel », confie Elisa Lefelle.
Sans pour autant abandonner son activité professionnelle, elle se documente et décide de suivre une formation en deux temps (plantation et récolte) dans une des plus grandes safranières de France, dans la Creuse. « J’ai appris à installer correctement ma safranière avec toutes les techniques de plantation et je me suis familiarisée avec les différentes étapes de ce processus. J'étais plus confiante pour démarrer mon projet », raconte-t-elle.
Elisa Lefelle a mis toutes ses économies dans l'achat de 3.000 bulbes de safran, pour les planter dans un champ qui jouxte sa maison. Sa première récolte lui a permis de faire des essais culinaires et d'apprivoiser le goût de cette fabuleuse épice, mais aussi pour développer une gamme de produits à base de safran : confitures, sirop, rhum arrangé et d'autres recettes gourmandes.
« Mon but est de casser l'image de produit de luxe du safran et d'apprendre au public à s'en servir. Dans le commerce, 1 gr de safran coûte 35 euros, mais le consommateur peut l'utiliser pour une douzaine de plats ».
L'an passé, la pandémie a bouleversé le monde de la culture, mettant un coup d'arrêt à l'activité d'Elisa. « J'ai finalement quitté la compagnie pour me consacrer entièrement à ma safranière et me lancer officiellement dans la production. Comme beaucoup de personne, la COVID m'a poussé à me reconvertir et à mettre en marche mon projet », note-t-elle.
Un financement participatif pour lancer la production…
Pour mener à bien son projet, Elisa Lefelle a lancé un financement participatif (cliquez ici) qui se décline en trois étapes : la production, la transformation et la communication. Elisa Lefelle s'appuiera également sur un prêt bancaire et une aide familiale pour englober la totalité des frais liés à sa safranière.
Pour le moment, 5.300 euros ont été collectés. En fonction du montant, les donateurs reçoivent en contrepartie des pots de marmelade d'orange au safran ou un échantillon de la récolte). « J'avais quelques doutes, mais c'est une expérience formidable. Cette aventure devient collective, je me sens épaulée », assure-t-elle.
Elisa a besoin de 6.000 euros pour acheter 20.000 bulbes certifiés bio (provenant de Bourgogne) et tous les outils qui vont avec : râteaux, houx, pelles, bêches, sarcleuse, paniers, brouette, piquets, ficelle.
Il lui faudrait environ 4.000 euros supplémentaires afin de créer un laboratoire pour la confection des produits transformés dans un environnement aux normes, et encore 5.000 euros pour développer un réseau de distribution (AMAP, épiceries...) et faire des marchés.
Enfin, l’objectif final est d’investir dans un site internet afin de pouvoir rayonner partout en France, et au-delà !
Pour suivre l'aventure de l'Oeil du Safran, cliquez ici
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