De quoi en faire un site pilote et un centre de référence sur le coup de foudre. Et pas seulement au moment de la Saint-Valentin. De belles perspectives se profilent avec le besoin de sécuriser de nombreux appareils et systèmes hautes technologies.
Un peu d’histoire, si vous le permettez : en 2001, ABB sort son charnet de cake et achète l’entreprise Soulé & Hélita, montée en 1862 par un dénommé François Soulé, ébéniste de son état. C’est son fils Dominique qui va orienter la société familiale vers la fabrication de pièces électriques et ferroviaires, et un siècle plus tard, Soulé se permet d’inventer le paratonnerre ionisant électrique, avant de s’imposer sur le matériel électrique, de se vendre à Entrelec, lui-même passé dans les bagages du groupe ABB en 2001. Voilà pourquoi votre fille est muette et ABB bien présent à Bagnères.
Car c’est là que se situe le Centre international d’expertise et de recherche en protection foudre, avec un laboratoire de 450 m2 équipé de trois générateurs permettant de tester en conditions réelles un impact de foudre direct (onde 10/350) et indirect (onde 8/20), les connaisseurs apprécieront. C’est ainsi qu’est né le premier paratonnerre à dispositif d’amorçage Pulsar ; là, les connaisseurs applaudissent.
N’allez pas croire pour autant que Bagnères soit en France le lieu où la foudre tombe le plus, nous partageons ce privilège avec le Centre, le Poitou-Charentes et le golfe de Gascogne. Et si vous voulez y échapper, n’allez pas vous installer près de la rivière Catatumbo, au Venezuela, elle reçoit chaque soir, et pratiquement toute l’année, quelque 40.000 éclairs !
Ce sont les régions les plus chaudes qui sont touchées en priorité, et de toute façon, il est illusoire de vouloir échapper au phénomène naturel, puisque l’on dénombre 32 millions d’éclairs touchant chaque année le sol de la terre, soit un déversement d’énergie de 4 milliards de kilowatts. Quant à la probabilité d’être frappé par la foudre, elle est de moins de un sur un million.
Mais revenons à nos moutons, et saluons l’initiative de l’entreprise consistant à collaborer tant avec le Pic du Midi, où sont réalisés 600 essais chaque année qu’avec l’IUT et l’Université de Pau, où les étudiants et chercheurs se familiarisent avec la foudre. Tous des foudres de guerre, oui !
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