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    Grains de Sable

    String ou culotte ?

    Ce n’est qu’en proposant des sujets comme celui-ci, aussi scabreux que de mauvais goût, qu’on mesure à quel point, tout de même la liberté de la presse, c’est important.

    Mais si je prends la plume aujourd’hui, c’est juste parce que le sujet me trotte dans la tête depuis des mois. A vrai dire depuis le moment où j’ai décidé de renouveler mon cheptel de petites culottes, pensant innocemment que c’était un article courant et que mon supermarché préféré m’offrirait le choix habituel. Alors effectivement, au rayon habituel, il y avait du choix, mais dans des tailles que je n’ai pas envie d’atteindre. J’ai ainsi récidivé plusieurs semaines d’affilé pour constater que mon auguste séant n’avait droit, et j’en fus presque flattée, qu’au string !

    Comme je me plaignais, la caissière confirma : « mais madame, ça vous irait très bien ». Très bien ? Mon œil. J’ai encore le sens du ridicule et côté bimbo brésilienne des progrès à faire. Tout ça pour élever le débat et moi avec et dire qu’on en a marre des diktats d’une mode choisie par quelques illuminés « tendanceurs » appuyés par quelques sociologues sûrement chercheurs au CNRS qui décident que hop, finie la petite culotte, et tout le monde avec une ficelle entre les deux hémisphères.

    Heureusement qu’il reste le petit commerce pour proposer sous le nom d’une marque complètement régressive qui nous rappelle nos jeunes années, des petites culottes. Bref, attendre d’avoir atteint « tuitans » pour remettre des Petits Bateaux (plutôt gros bateau pour ce qui me concerne), ça ne manque pas de sel (de mer) ! Et moi, j’ai enfin trouvé ma case, celle des no-no (et non pas ni-ni).

    Non aux marques, non aux logos, non à l’uniforme, non à la mode imposée, aux images imposées, et même si mon activité principale n’est pas de découdre les crocodiles sur les chemises Lacoste (j’ai essayé mais c’est trop dur), je me sens assez attirée par ce refus d’une société qui consomme trop et mal. Sauf que les no-no ont le cœur à droite et le portefeuille à gauche, et que moi, je dis no-no aussi aux étiquettes politiques, étant résolument et pour toujours, ni droite ni gauche, ailleurs, vers le ciel et plus encore…

    Pasquine L’Islet

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