Et si en ce 30 juin on allait fêter joyeusement la Saint Martial ? Non pas qu’on en connaisse un en particulier, car c’est un prénom qui se perd, comme Dagobert, Sigismond ou Timoléon, qui faisaient les délices de nos grands très grands parents, mais parce qu’à Irun, la petite ville frontalière du Guipúzcoa, on célèbre son saint patron comme nulle part ailleurs.
Ce qu’il faut savoir…
En préambule, évacuons un détail gênant : la Saint Martial en question célèbre, davantage qu’un saint du calendrier, symbolise deux défaites de nos troupes.
La première en l’an 1522, quand notre bon roi François Ier (ancêtre de François II Hollande) entendit récupérer le royaume de Navarre et prit la pâtée.
La seconde en 1813, avec à la tête de la colonne française le maréchal Soult et le général Reille, qui durent se replier en catastrophe via le seul pont encore intact, à Vera de Bidasoa.
Mais tout cela, c’est de l’histoire ancienne et Irun ne festoie pas pour nous accabler davantage, mais parce que le 30 juin, il fait normalement beau et chaud (contrepèterie basque). La preuve : el señor météo local prévoit soleil et chaleur pour ce mardi.
On prévoit surtout beaucoup de monde, puisque c’est tout Irun qui va descendre dans la rue, habillé de rouge et de blanc et va faire la chouille, avec pour débuter les festivités l’Alarde, qui se célèbre carrément à 4h du matin, avec le rassemblement échelonné des 9.000 personnes appartenant aux 19 compagnies des 19 quartiers de la ville qui participent sur la place Urdanibia.
Militaires, artilleurs, sapeurs, cavaliers, fantassins, ils sont tous là, y’a même Giorgio le fils maudit, qui défile en musique, précédé de sa cantinière. A ne pas manquer : les deux moments forts de la journée, à 9h devant la mairie place San Juan et la fête à partir de 18h.
Si vous êtes dans le coin, plutôt que de trainailler sur la plage, filez à Irun, vous y vivrez un moment magique, coloré et convivial, même si nos troupes ont été battues il y a longtemps, et qu’on ne s’en est jamais remis.
Et puisque c’est vous, cadeau : en exclusivité de la presse française et internationale et même du monde entier et d’à-côté, voici les interviews de 19 cantinières, des 19 quartiers, toutes plus jolies que les autres, qui confient leur quotidien, leurs espoirs et leur plaisir.
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