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TUBERCULOSE BOVINEUn protocole pour l’endiguer dans le 64

Les Pyrénées-Atlantiques vont tester une expérimentation inédite d’assainissement des élevages du département.
TUBERCULOSE BOVINE - Un protocole pour l’endiguer dans le 64

La tuberculose bovine affecte une centaine d’élevages bovins chaque année en France. Dans le département des Pyrénées-Atlantiques, le nombre d’élevages infectés baisse progressivement : 26 en 2020, 19 en 2022 et 13 en 2023.
 
Pour chaque exploitation touchée, les conséquences peuvent être lourdes, tant sur le plan économique que psychologique. Cette maladie constitue donc un enjeu de santé publique au niveau national.
 
En janvier 2024, un bovin relevant d’un élevage situé au sein de la commune d’Espès Undurein dans le département des Pyrénées-Atlantiques a été déclaré infecté par le laboratoire national de référence de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).
 
Le troupeau s’apprêtait à subir un abattage total, conformément aux réglementations et protocoles nationaux en vigueur, mais après divers échanges entre les éleveurs, les vétérinaires et les services de l’État, un protocole expérimental a été signé en juillet dernier, permettant l’assainissement du troupeau selon un processus avancé d’identification des animaux à risque.
 
Présentée par le Préfet aux représentants agricoles et sanitaires du département, cette expérimentation alimentera les réflexions en cours au niveau national. Ce dispositif expérimental se fonde sur l’abattage, en début de protocole, d’une grande partie du troupeau pour ne conserver qu’un noyau de bovins transhumants, permettant la reprise de l’activité d’estive de l’élevage rapidement après la fin du protocole. Ce noyau va être soumis à quatre tests d’assainissement.
 
Ce programme prévoit la mise en place de mesures de biosécurité dans l’exploitation (bâtiments et pâtures) ainsi que le maintien, au moins pendant la première partie du protocole, de la majorité des bovins dans le bâtiment sécurisé. En fin de protocole, des opérations de nettoyage-désinfection et de vide sanitaire s’appliqueront. La confirmation d’autres bovins infectés (deux supplémentaires ou un avec lésions de tuberculose évolutive) dans le cheptel conduira le cas échéant à l’abattage total du troupeau.
 
Le protocole signé, plus exigeant qu’un protocole d’abattage sélectif, vise à apporter un très haut niveau de sécurité sanitaire pour l’élevage concerné, mais également pour l’ensemble des filières d’élevage des Pyrénées-Atlantiques.

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