Casino de Biarritz

Après neuf mois de travaux, le groupe Barrière inaugure la spectaculaire rénovation de son casino. Un investissement de 5,3 millions pour de nombreux embellissements.

La salle des machines à sous tout d’abord (il y en a 200 dans l’établissement), qui dispose désormais d’une nouvelle avancée en verre. L’ancienne discothèque a été transformée en corridor, longé de bandits manchots, menant à une nouvelle aile vouée aux jeux de cartes.

N’oublions pas la poker room, destinée aux tournois, ou le Café des Sports, au niveau de la Grande plage, où l’on peut suivre jusqu’à cinq retransmissions sportives en direct.

C’est la comédienne et chanteuse Helena Noguerra, soeur de Lio, qui inaugurera les nouveaux lieux aujourd’hui, vendredi 13 ; gageons que cela portera chance aux joueurs !

Un peu d’histoire…

L’ancêtre du bâtiment actuel fut inauguré en 1858.

Trente-cinq ans plus tard, la municipalité décida de le transformer en casino municipal, ce qui fut effectif en 1901 lors d’une inauguration grandiose avec le corps de ballet de Zimbelli et Sandrini. Ah, la belle époque !

Par la suite, nombreuses seront les vedettes à s’y produire, dont Sarah-Bernhardt, Réjane, les Coquelin ou Marie Belle. En saison, de grands chefs, ravis de descendre sur la côte, y tenaient la baguette, tels Charles Munch ou Toscanini.

Mais le grand bonhomme du lieu fut un certain Monsieur Boulant, qui introduisit le principe du champagne à gogo pour inciter les joueurs à parier, tout comme celui des dames de petite vertu à qui il donnait quelques sous pour jouer, et allécher la clientèle. On a écrit allécher, merci. D’ailleurs, à propos de clientèle, il refusait obstinément l’entrée des lieux aux commerçants de la ville, sans doute pour éviter de les ruiner et de se faire casser la binette dans les rues.

En 1929, le casino est de nouveau reconstruit, dans un style art déco. Ce n’est qu’en 1994 que l’architecte François Lombard le met au goût  de l’époque, il y a vingt ans donc, presque une éternité.