Oui, mais un festival, ce n’est pas que du plaisir, c’est aussi pour les organisateurs une palanquée d’enquiquinements, parfois techniques, souvent financiers. Et c’est le cas ici, avec cette foutue troisième édition, celle d’il y a deux ans, sabotée par les intempéries, qui a laissé un trou béant dans la maigre caisse de l’asso ResaBook.
Yvan Rodriguez et son équipe auraient pu alors plier leurs gaules et arrêter là les frais, mais vaillamment, tous sont repartis au combat, avec deux autres éditions plutôt réussies. De quoi être étal côté finances, mais pas suffisamment pour combler le fameux trou de 2016.
D’où la question que se posent les membres de l’asso : cela vaut-il la peine de continuer, sachant qu’ils risquent de traîner le boulet de la dette durant des années ? Où est le plaisir ? Sans même évoquer l’idée de bénéfices, car quand on est bénévole, le capitalisme, hein…
Cette semaine, ils ont diffusé un communiqué, précisant que : « Cette 5ème édition fut un succès mais n’a pas permis de recouvrir la dette (…) Il est difficile de survivre quand nos acteurs politiques ne considèrent pas le festival à sa juste valeur (…) Il nous semble important de maintenir ce projet en milieu rural, mais nous sommes arrivés au maximum de ce que l’on peut donner bénévolement. Le festival souffre d’un manque de soutien criant des élus locaux. C’est pourquoi devant ces faits, nous avons décidé d’arrêter là le projet. »
Une porte reste néanmoins ouverte, puisque les partenaires du Saute-Mouton se retrouveront le samedi 30 à Lannemezan, pour connaître la réalité de la situation. Et qui sait, proposer des solutions pour que perdure ce festival autant rural qu’attachant ? Avis aux élus du coin, s’ils lisent ces lignes…
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