Le biomimétisme, qui peut se définir comme un processus de conception s'inspirant des formes ou des propriétés du vivant, est un sujet en vogue. La marque Vitbot, née en 2014, s’inscrit pleinement dans ce genre de démarche. Son cofondateur Antonio Lozano Domènech n’hésite pas à parler d’une « révolution dans le secteur de la mise en bouteille » pour qualifier ses contenants, qui reprennent cette forme ovoïde « optimale pour contenir la vie » et que l’on retrouve partout dans la nature, dans l’œuf mais aussi dans la graine, le fruit ou le cocon.
Une « géométrie de la nature »…
À regarder les trois modèles « Egg of life » (bouteille), « Fruit of life » (carafe) et « bouteille sport » (gourde en silicone médical haute qualité) actuellement commercialisés, on se dit que ce biomimétisme nous ramène un peu à l’ancestral bon sens qui nous faisait fabriquer des jarres et des amphores... Mais science et ingénierie sont passées par là, et l’argumentaire a quelque peu évolué : « Bien que nous ne puissions pas le voir à l’œil nu, l’eau à l’intérieur d’une bouteille n’est jamais immobile, même si la bouteille est posée sur une table. Les molécules d’eau bougent continuellement et spontanément à une vitesse approximative de 2.160 km/h, comme l’a prouvé Robert Brown et comme l’a confirmé plus tard Albert Einstein », explique le dirigeant dans une vidéo promotionnelle.
Là-dessus, les bouteilles sont non seulement ovales mais aux proportions du fameux « nombre d’or », Phi, « afin que les boissons se meuvent en vortex à l’intérieur », en d’autres termes qu’elles tourbillonnent sans altération alors que « dans les bouteilles et les briques alimentaires aux parois droites et/ou avec des angles et des fonds plats, les vortex sont rapidement rompus ». Un mouvement plus naturel du liquide, imitant celui des galaxies, conduirait à une dissolution plus uniforme des électrolytes, minéraux et vitamines contenus dans les boissons, et le corps humain profiterait ainsi plus efficacement des propriétés de celles-ci.
Quoique les fondateurs de l’entreprise nous rappellent que « nous sommes des êtres liquides », on ne nagerait pas complètement en plein discours « new age ». Des tests fondés sur une méthode de cristallisation dite « sensible », menés courant 2018 sur jus, vins, eaux et boissons par le petit laboratoire Oenocristal de Puy-l'Évêque (Lot), montreraient des différences assez notables en fonction des contenants.
Idée de cadeau design ?
Si l’on prend l’exemple d’une simple eau de coco, la bouteille Vitbot allongerait la durée de vie du liquide « grâce à un meilleur contact avec l’oxygène » et donc « une réduction du risque d’oxydation ». Elle offrirait « une protection supérieure face à la déviation et à la prolifération d’agents pathogènes, grâce à un meilleur équilibre acide-base », et la boisson apporterait enfin « plus d’énergie que celle mise en bouteille dans une bouteille conventionnelle, car sa force vitale est plus dense, plus groupée et plus superposée ».
Pour les sceptiques, on ajoutera tout de même que ces contenants (à l’exception de la bouteille sport) sont fabriqués en Europe avec du verre alimentaire de catégorie A, d’une agréable couleur bleu cobalt (« couleur idéale pour solariser l’eau dans la bouteille »), avec bouchon en bois de frêne pour la carafe (1.200 ml) et en acier inoxydable pour la bouteille (500 ml). Le tout à un prix qui oscille entre 20 et 40 euros.
On attend le retour du quatrième modèle « Seed of life », au « design original inversé » un peu plus audacieux. Une idée cadeau ?
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