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La chaire BALI au cœur de la révolution textile

Depuis Bidart, elle mobilise les acteurs de la filière pour lui permettre de se réinventer, grâce aux innovations technologiques et à de nouveaux modes de fonctionnement...
TEXTILE © Bart Hess x heyheyhey for strp.nl
Fondée en 2017, sous l'impulsion de nombreux acteurs industriels et académiques du secteur de la mode, la chaire BALI (Biarritz Active Lifestyle Industry) s’est réunie dans les locaux de l’Estia, le 14 octobre, pour de nouveaux échanges autour de l'industrie de demain.

Plusieurs pistes de travail ont été ouvertes. Tout d'abord, la chaire BALI veut promouvoir une manière de travailler autrement. Actuellement, la grande majorité des entreprises produisent à l'étranger, souvent loin, là où la main d'oeuvre est peu chère, mais aussi peu qualifiée. Les quantités produites sont astronomiques, toujours dans le but de réduire les coûts. « Cette façon de faire ne peut pas et ne devrait pas continuer. Il faut donc penser à la suite, à l'après », explique les responsables de la chaire.

Alors que l'écologie est au centre des préoccupations, BALI cherche de nouvelles solutions. Une première piste a été explorée, celle de produire proche de chez nous, en favorisant le recyclage. Avec particulièrement des circuits-courts, réduisant les transports de marchandises et donc l'impact sur l'environnement.

Pour apporter de la valeur ajoutée aux produits, la chaire BALI travaille sur l’apport de la digitalisation, de l’automatisation et de la robotisation de certaines phases de production afin d’apporter une forte valorisation de la main d'oeuvre. De quoi permettre plus de précision et de développer une qualité artisanale majeure.

« La révolution industrielle de la mode et du textile est bel et bien en marche. Et la loi contre le gaspillage, qui imposera la valorisation de 100% des déchets textiles, va considérablement l’accélérer. Toute la chaîne de conception, de fabrication et de recyclage du textile doit être repensée et en partie relocalisée. Avec, à la clé, de nouvelles filières d’excellence et des emplois locaux pour nos territoires », insiste Chloé Salmon-Legagneur, responsable de la chaire BALI.

Autre axe de travail durant cette journée, la seconde vie des vêtements. Toujours dans le but de réduire l’impact sur l'environnement et de recycler au maximum, la chaire BALI veut ouvrir plusieurs chantiers autour des matières utilisées pour la production et des modes de fabrication. L’enjeu est d’assurer une qualité essentielle à des produits pouvant être recyclés et revendus, en faisant en sorte qu'un vêtement de seconde-main ne soit pas moins intéressant qu'un neuf.

Toutes ces problématiques sont autant de recherches et d'études que la chaire BALI mènera, afin d'aider au mieux ses adhérents. Initiée par Jean-Pierre Mocho et portée par l'école d'ingénieur l'Estia à Bidart, l'organisme est engagé encore sur trois ans pour mener à bien ses projets.

« La chaire BALI s’inscrit pleinement dans la mission de l’Estia, qui est de soutenir et accompagner les transitions technologiques pour favoriser la création d’écosystèmes dynamiques, à la pointe sur l’innovation. Notre objectif est donc de proposer aux acteurs et aux étudiants un centre de ressources et de recherche sur les disruptions technologiques à venir pour le secteur de la mode et du textile », conclut Chloé Salmon-Legagneur.

Une démarche qui porte ses fruits, et qui intéresse les grandes entreprises, dont Decathlon, qui a rejoint la chaire BALI l'année dernière.

Plus d'informations – cliquez ici

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