A commencer pa le côté dépaysant et avant-gardiste de « La Belle Hélène ». Scènes parlées ou scènes chantées, farces musicales, effets de contraste garantis, l’anachronisme est à l’honneur. Si le texte des librettistes est respecté à la lettre, de même que l’état d’esprit, le public sera surpris par cette nouvelle version, qui peut paraître déroutante et rassurante à la fois, qui a nécessité une chorégraphie créée par Clémence Lévy (Parthénis).
Maela Vergnes
Pour narrer de belle manière cette histoire qui fait remonter aux sources de la culture, la distribution est à la hauteur : parmi les 11 solistes, citons Frédérique Varda (Hélène, la reine de Sparte), Jean Goyetche (son époux Ménélas), et Matthieu Justine (Pâris, le beau berger). D’autres fidèles : Maela Vergnes (Oreste), Marc Souchet (Agamemnon) et Anaïs de Faria (Léoena).
Philippe Forget sera à la baguette avec 12 musiciens triés sur le volet pour honorer la musique brillante et raffinée de Jacques Offenbach. Il est temps de profiter de cette parodie follement divertissante. Les 23 et 24 juillet à 20h30, à l’espace Roger-Hanin.
Après un Rêve, avec la compagnie Opér’Azul…
Fondée par la mezzo-soprano colombienne Catalina Skinner et le baryton français Pierre-Yves Binard, artistes lyriques aux univers riches et éclectiques, cette compagnie propose des spectacles et programmes musicaux mettant à l'honneur l’opéra mais également la musique de chambre, la mélodie française, espagnole et latino-américaine ou encore le Lied germanique, souvent en lien avec les musiques de traditions orales.
Mélodies de Gabriel Fauré, avec Catalina Skinner (soprano), Pierre-Yves Binard (baryton) et Inessa Lecourt (piano). C'était le 17 juillet, à l’Espace Culturel Roger Hanin.
Tous les chagrins mènent à l'homme…
Quatre figures féminines, quatre visages de la vie et de l’amour, cela va de soi… Mais qui sont ces femmes ? D’abord, une mère et ses deux filles qui se confessent à nous, en toute indiscrétion. Le ton est plutôt celui de la « vraie vie », seul le choix des morceaux chantés ménage une évasion vers un autre monde, offre une échappatoire fugace à l’emprise du quotidien.
Ensuite, une héroïne de la mythologie, Ariane, qui nous refait le coup du fil à la patte, ce fil qui vous empêche de vous détacher de votre passé, de votre famille… L’ambiance verbale, soutenue par une atmosphère musicale, est alors au pastiche d’une tragédie classique.
[caption id="attachment_106695" align="alignright" width="300"] Frederique Varda - photo Marion Bonnet[/caption]
Quatre cœurs féminins entre rêve et réalité, tragédie lyrique. La prose n’est pas le fort d’Ariane, chez elle le Sublime doit avoir le dernier mot : elle est fille de roi, ne l’oublions pas ! Mais les mythes ne sont pas aussi à l’abri de la désillusion et du vieillissement : la réalité peut les rattraper, même si la légende leur sert de bouclier jusqu’à un certain point.
Et l’homme dans tout cela ? Il est partout et nulle part à la fois, ce bourreau des cœurs qui hante les pensées de ces quatre femmes et qu’elles font vivre chacune à sa façon, en se donnant, en se vendant, en se noyant dans l’alcool ou dans le rêve, en se mentant…
En résumé, « Tous les chagrins mènent à l’homme » est un voyage désorganisé ! Chaque personnalité dérive au gré du courant de la vie, un parcours fatal mais nécessaire pour celles et ceux qui, sans se l’avouer, ont soif de vérité.
Avec Frédérique Varda (soprano), Sylvain Combaluzier (piano) et Jean Claude Hemmerlin (texte). C'était le 19 juillet.
A savoir…
Depuis 2001, l’Opéra des Landes produit et représente chaque été à Soustons des œuvres explorant le répertoire classique, contemporain, vocal. Création, qualité, professionnalisme, transparence, proximité, exigence administrative sont les maîtres mots de l’Opéra des Landes.
« Dans un contexte financier difficile pour le genre opéra, nous avons la fierté de maintenir l’un des deux seuls festivals du genre en Aquitaine. Boudé par les Scènes Nationales et les Théâtres Nationaux parce que trop cher en production, l’opéra draine un public de connaisseurs, mais aussi de novices, jeunes et moins jeunes. Le but est de faire vivre une aventure incroyable au public à travers un festival d’opéra. Tous les membres de l’association sont réunis par la passion du lyrique ».
Le mois de juillet est lyrique à Soustons. Profitez-en !
Informations sur le sie internet – cliquez ici
Photos : Opéra des Landes
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