C’est à l’IUT de Bayonne, en 2018, que naît la rencontre entre Cyrielle et Enola. Deux étudiantes en techniques de commercialisation, deux profils complémentaires, deux univers réunis : l’envie de créer, l’envie de faire bouger les lignes. À l’époque, l’idée d’une entreprise commune germe doucement, entre partages de cours et aspirations communes. Une rencontre qui, cinq ans plus tard, donnera naissance à une marque solide comme un tissu bio et généreuse comme un geste sincère.
Une prise de conscience
En 2020, alors que des scandales éclaboussent le monde du féminisme, les deux amies constatent que le débat s’enlise, creuse les divisions entre hommes et femmes. Pour elles, l’époque appelle à décloisonner les genres, à faire entendre l’idée que les grandes questions sociétales ne concernent pas un seul genre, et que solidarité et compréhension mutuelle sont moins des utopies que des nécessités.
En 2023, le déclic : lutter contre la précarité menstruelle sans opposer les genres. Leur choix se porte sur un vêtement intime, symboliquement masculin, mais porteur d’un engagement fort. Le sous-vêtement devient alors support d’un message : la cause menstruelle dépasse le cadre du genre, elle concerne l’humanité. Deux visages, deux talents complémentaires : Enola, la rigueur au service des stocks et de la gestion, Cyrielle, la créativité digitale pour porter haut la marque.
Le 24 avril 2024, Wœmen s’inscrit sur le registre officiel. Au cœur de la collection : des boxers en coton bio aussi confortables qu’engagés. À chaque achat, l’homme s’investit dans une cause collective. En effet, un euro est reversé à chaque vente pour financer la distribution de protections périodiques, distribuées gratuitement via Wœmen. Les produits Jho, Juste et Honnête, sont les partenaires sélectionnés pour cette action annuelle.
De fil en aiguille, Wœmen gagne en visibilité. En mars 2025, les 7 et 8, la jeune marque installe un stand à BAB2, centre commercial d’Anglet, pour une première redistribution. Ce moment de rencontre directe avec le public renforce la conviction des deux fondatrices : cette cause intéresse, au-delà du genre.
Le véritable coup de projecteur survient lorsque Jean-Michel Delrieux, séduit par le concept durable et solidaire, en parle à des contacts chez Dameret et à l’équipe de Mister National France. Quelques jours plus tard, une collaboration prend forme. Deux semaines avant la finale, Enola et Cyrielle assistent à la mise en scène de leurs boxers lors du concours. Un partenariat né d’une chaîne de solidarité, sans fil ni aiguille forgée, mais de la confiance partagée.
Solidarité, confort, égalité... un modèle cousu main
Derrière l’engagement social, Wœmen s’adresse à un homme conscient, soucieux de confort, mais aussi désireux de faire entendre sa voix pour l’égalité. Le boxer devient alors symbole de solidarité tangible, un petit geste vestimentaire avec un impact réel : combler le fossé qui sépare deux réalités, physique et budgétaire.
Ce textile social rappelle l’importance d’accéder aux protections menstruelles sans contrainte financière, un droit souvent oublié. La marque milite pour cette cause, non pas en opposant, mais en unissant les genres, avec la promesse sincère que chacun peut agir pour une justice matérielle. « Notre but, donner l'opportunité aux hommes de s'investir dans une cause dite féminine mais qui est finalement sociétale : la gratuité des protections périodiques. »
Le premier bilan s’annonce déjà ambitieux : dix mille protections distribuées d’ici la fin d’année, un objectif nourri par le bouche-à-oreille et par la participation naturelle des hommes. Cyrielle et Enola voient loin. Elles souhaitent consolider leur modèle, poursuivre les défilés, maintenir la visibilité, renforcer la collaboration avec des partenaires comme Dameret. Leur rêve est clair : installer Wœmen comme la marque masculine de référence qui défend une cause féminine, pour tous.
COUP DE POUCE
Et si le prochain geste solidaire se jouait… dans un tiroir à sous-vêtements ? Avec Wœmen, chaque achat devient un acte engagé, une manière simple mais puissante de contribuer à une cause encore trop invisibilisée : la précarité menstruelle. Offrir ou s’offrir un boxer en coton bio, c’est bien plus qu’investir dans un vêtement confortable et éthique. C’est choisir de faire partie d’un mouvement qui réinvente la solidarité, en décloisonnant les genres, en rappelant que les règles ne sont pas qu’une affaire de femmes, mais une réalité sociale à laquelle tout le monde peut apporter une réponse.
Cyrielle et Enola méritent vraiment un coup de pouce de notre part. Comment ? N'hésitez pas à partager cet article sur vos réseaux sociaux, afin de décupler la visibilité de cette démarche. Parce que derrière chaque pièce vendue, un euro est reversé pour financer la redistribution gratuite de protections périodiques. C’est concret, mesurable, immédiat. Et dans une époque où l’engagement se cherche parfois des habits de lumière, ici il se décline en coton, en bienveillance et en action. Alors, à votre taille ou à celle d’un proche, glissez un peu de sens dans vos choix textiles : un petit coup de pouce pour Wœmen, un grand pas pour la dignité menstruelle.
Sébastien Soumagnas
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire