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1500 COUPS DE POUCEL’Appaloosa, au galop vers le futur

Installé plus de 30 ans à Capbreton, le centre équestre de Patrick Bareyre attire toujours autant d’amateurs de balades en forêt et sur la plage. Mais son avenir s’inscrit toujours en pointillés…
1500 COUPS DE POUCE – L’Appaloosa, au galop vers le futur
Alors que la saison touristique commence, L’Appaloosa fait déjà le plein de réservations. Plus qu’à espérer que la météo soit clémente pour aller trotter sous les pins… et le long des dunes. Le gérant espère aussi que le bail du centre sera reconduit comme prévu en fin d’année.

Originaire de Seignosse, Patrick Bareyre a passé l’essentiel de sa vie de jeune homme à Paris, où il a étudié le commerce (bac+4) dans les années 80 et exercé d’improbables petits boulots, comme jouer du piano dans des restaurants pour divertir la clientèle, quand ce n’était pas à la belote dans quelque caveau bien connu du quartier latin ! Toute une époque… Il n’a commencé à monter à cheval « que vers l’âge de 18 ans, mais c’est très vite devenu une passion ». À 25 ans, un ras-le-bol de la vie parisienne et une opportunité le rendent à la côte landaise. Il avait quelques économies et songeait à créer sur place une activité de loisirs.
 
Avec l’aide de son amie Isabelle, guide à Vieux-Boucau, il se lance au début des années 90 dans l’aventure d’un petit centre de promenade à cheval. « Je n’étais pas un spécialiste et rien n’aurait pu se faire sans elle. Avec son aide et par la pratique, j’ai pu développer les compétences nécessaires », explique-t-il. Patrick achète 6 animaux, en loue deux et s’établit d’abord sur un terrain libre du côté du Penon, à Seignosse, avec un bureau d’accueil et de petits boxes en bois démontables. Mais quelques temps plus tard, il doit déjà plier bagage.
 
Au début de l’année 1993, il se fixe enfin à Capbreton, au fond de la zone du Gaillou, sur un terrain d’un hectare. MM. Eloi et Anglade, à l’époque adjoints au maire de la ville, l’appuient dans sa démarche : un bail de 30 ans est signé. Patrick peut enfin voir venir…

30 ans d’investissements

Sur la plage ou en forêt, la promenade à cheval connaît de nos jours un franc succès, l’été bien sûr, mais aussi hors saison. À l’époque, pourtant, rien n’était acquis : « Il a fallu aller chercher la clientèle et travailler à développer l’activité. Dès la deuxième année d’exploitation, nous avions le statut de loueur d’équidés et j’ai commencé à embaucher des accompagnateurs pour l’été ».

Le père de Patrick, ingénieur bois-béton, a été mis à contribution : « C’est lui qui m’a aidé à bâtir tout ça », confirme le gérant. Le site comprend aujourd’hui un bâtiment d’accueil, une rangée de boxes, des espaces de rangement, des enclos mais aussi un manège couvert dédié à l’école d’équitation, lancée en 1996 et qui tourne de septembre à juillet, avec des cours et un cycle de stages. Une nécessité pour un centre équestre, mais aussi un investissement conséquent, amorti sur 10 ans.
 
Un bon quart de siècle plus tard, la balade à cheval entre plage et forêt est entrée dans les mœurs. Patrick accueille les enfants à partir de 8 ans, les adultes et les groupes pour des promenades allant de l’heure à la journée. Des clients de Capbreton et des alentours, mais aussi de nombreux touristes et des groupes de salariés (à l’initiative d’entreprises comme Airbus).
 
« Nous travaillons avec de gros CE mais aussi avec des entreprises de taille plus modeste, locales ou non, ainsi qu’avec des collectivités ou des acteurs du tourisme », détaille Patrick, dont les prestations sont notamment proposées aux vacanciers des clubs Belambra de Seignosse dans le cadre d’un partenariat. En 30 ans, le centre équestre L’Appaloosa (du nom de la fameuse race de chevaux nord-américaine, la préférée du maître des lieux) s’est ainsi fait une belle réputation dans les environs. Il est devenu un incontournable de la vie locale.

Un bail à reconduire

Le job de rêve pour Patrick ? Sans doute, mais pas aussi tranquille qu’il n’y paraît : il faut entretenir les équipements et les chevaux, assurer une présence quasi-permanente sur le site, composer avec les conditions météo et garder un œil sur les animaux pendant les balades.
 
Après un virage du covid plutôt bien négocié, le succès du centre ne se dément pas : « On a démarré doucement cette année à cause du mauvais temps, mais nous travaillons très bien depuis le week-end de l’Ascension et avons déjà fait le plein de réservations pour juin », résume Patrick. Plus qu’à espérer que le soleil soit au rendez-vous cet été !
 
La période est évidemment cruciale pour le gérant, qui loue d’habitude une dizaine de chevaux supplémentaires en début de saison pour faire face au surcroît d’activité. Des animaux dont l’entretien représente un coût important. De novembre à avril, le centre fonctionne avec 11 chevaux très amicaux et affublés de noms de tribus indiennes… ou de marques de bière ! Les chevaux de quelques particuliers sont également hébergés sur place.

COUP DE POUCE
 
Le long bail de Patrick dans la zone du Gaillou, qui s’était achevé en décembre 2023, a été reconduit pour un an par la mairie de Capbreton, avec une option pour une année supplémentaire. Cette prolongation devrait prochainement être discutée avec les élus. Au-delà, difficile d’en savoir plus : Patrick aimerait pouvoir poursuivre son activité jusqu’à fin 2025 au moins, mais un projet de campus universitaire mené par la Ville, la Macs et la Satel est actuellement à l’étude et pourrait prendre place au Gaillou.
 
« Il y aurait bien sûr la possibilité de déplacer le centre, mais cela représenterait un investissement très élevé par rapport à notre marge de manœuvre financière », expose Patrick, tout en insistant sur les bienfaits des sports équestres pour les enfants et les familles, ainsi qu’en termes d’empreinte écologique. Bref, on espère que les choses se préciseront bientôt pour Patrick Bareyre, ses appaloosas et les amateurs de loisirs équestres…
 
Vous pouvez donner votre coup de pouce à Patrick Bareyre, en relayant cet article auprès de vos proches et de vos amis et via vos réseaux sociaux.
 
Plus d’informations sur le site internet
 
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Lire notre article de 2022 - Patrick Bareyre : à cheval sous les pins

Reportage d’avril 2023 - France Télévisions

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