Photo : Mikky.Jean-Philippe Roth se définit lui-même comme un « serial entrepreneur ». Riche de nombreuses expériences professionnel, c'est tout naturellement vers une nouvelle aventure qu'il a décidé de s'orienter lorsque sa fille a commencé à se questionner sur ses études supérieures. « De mon côté, j'avais subi une faillite importante, et je savais que financièrement je n'allais pas pouvoir subvenir aux besoins de ma fille. Alors j'ai cherché une solution que je n'ai pas trouvée. Puis j'ai eu l'idée de Mikky, une plateforme qui mettrait en lien les entreprises et les étudiants, en apportant des bénéfices aux deux parties ».
Du côté des étudiants, l'idée est de pouvoir récolter des fonds ou des biens matériels à prix réduit auprès d'entreprises partenaires. L'argent est directement transféré par l'intermédiaire de Mikky, et peut servir au bénéficiaire selon ses besoins. « Nous incitons les jeunes à aller démarcher spontanément les entreprises de leurs secteurs pour se présenter et proposer le projet ». Ainsi, admettons qu'un étudiant en droit s'installe à Dax, il pourra être mis en relation, via ce principe, avec l'ensemble des cabinets d'avocats partenaires de Mikky. « Ils peuvent aussi proposer leurs services : un étudiant en graphisme peut se proposer à une entreprise pour gagner un peu d'argent ».
C'est gagnant/gagnant !
« Les entreprises, de leur côté, sont prévenues de cette démarche ! ». Elles peuvent ainsi aider un étudiant local, de leur secteur d'activité, et profiter de Mikky pour trouver des stagiaires plus facilement, et il faut le dire, à moindres coûts. « Un étudiant en graphisme coûtera toujours moins cher qu'un véritable graphiste ! C'est gagnant/gagnant ! ». Pour les dons, ils peuvent être de 5 euros, 10 euros, ou plus. « Admettons qu'un étudiant arrive à obtenir de l'aide d'une vingtaine de structures, ça lui fait déjà 200 euros à 300 euros par mois ! Et pour l'entreprise, ça l'aide considérablement pour recruter ensuite », poursuit l'investisseur, évoquant l'impact positif sur le volet RSE des entreprises.
Des dons, défiscalisés à hauteur de 66%, peuvent aussi être faits à l'association Mikky, qui de son côté utilisera les fonds récoltés pour directement payer des factures aux étudiants qui en ont le plus besoins. « Nous étudierons les dossiers pour ne pas se tromper et pour aider du mieux possible ».
La démarche a été proposée à Dax, et a été très bien reçue, ce qui a conforté Jean-Philippe Roth et les deux ingénieurs avec qui il travaille dans leur projet. « La plateforme devrait être en ligne au début du mois d'avril. Elle concernera dans un premier temps Dax et ses plus de 1500 étudiants. Forcément on espère que l'on aura le plus de jeunes possibles, mais on table sur environ 10% afin que l'on puisse les suivre du mieux possible ».
COUP DE POUCE
Afin de faire le lien entre les étudiants et les entreprises, Mikky recherche un(e) étudiant(e) qui pourrait symboliser la démarche. « L'idée c'est que cette personne puisse intégrer l'équipe, et qu'elle puisse nous accompagner dans cette aventure ! Alors forcément, nous recherchons plutôt quelqu'un à l'aise avec la communication et le marketing, toujours en études ou alors à peine sorti du cycle supérieur ».
Le trio à la gestion de Mikky espère que leur produit pourra se développer au-delà des Landes, vers le Béarn et le Pays basque, avant d'atteindre la Gironde, puis l'intégralité de la France. « Il y a de la demande ! Pour les étudiants, la difficulté financière est aussi une réalité, et nous pouvons tenter de leur apporter une solution. D'un autre côté, beaucoup d'entreprises peinent à recruter, et nous sommes persuadés que pour elles, c'est aussi une solution. Nous pourrions d'ailleurs ouvrir le projet aux demandeurs d'emplois, pas forcément que les jeunes... ! ».
AUTRES COUPS DE POUCE
« Nous avons lancé ça sans aide ! Tout a été fait à partir de finances personnelles. Alors pour stabiliser le projet et avoir une base marketing, nous avons décidé de mettre en vente 500 actions ». Ainsi, chaque personne qui le souhaite peut acquérir une action de l'entreprise, à 200 euros l'unité, afin de rejoindre le projet et d'aider la démarche. « Aujourd’hui, une dizaine de personnes ont rejoint le bateau », conclut Jean-Philippe Roth.
Nous vous invitons également à relayer cet article auprès de vos contacts et via vos réseaux sociaux.
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire