Depuis le 1er janvier, cette nouvelle communauté d’agglomération a une existence administrative. Elle va désormais devenir une réalité opérationnelle, avec l’élection du président et de l’exécutif, chargés de piloter cet ensemble qui pèse 296.000 habitants, répartis sur 3.000 km2.
Sauf énorme surprise, c’est Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne, qui devrait être élu à la tête del’EPCI, il sera entouré d’un Bureau de 25 élus, dont 15 vice-présidents, tandis qu’une commission permanente regroupera 69 membres.
Les 233 élus représentent donc les 158 communes, en fonction de leur importance. Ainsi, Bayonne bénéficie de 22 sièges, devant Anglet (18), Biarritz (11), Hendaye (7), Saint-Jean-de-Luz (6), Urrugne (4) ; Boucau, Ciboure, Cambo et Bidart ont chacune 3 sièges ; Ustaritz, Hasparren, Saint-Pée, Mouguerre et Saint-Pierre-d’Irube, 2 sièges ; toutes les autres, 1 siège.
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Une puissante collectivité…
Le Pays basque aura 317.000 habitants en 2020, grâce à une démographie particulièrement dynamique, ce qui en fera un territoire influent, d’autant plus qu’il développe de plus en plus de coopérations avec la puissante Euskadi voisine.
Désormais, les 3 anciennes provinces du Labourd, de la Basse-Navarre et de la Soule se retrouvent rassemblées au sein d’une même entité et vont pouvoir unir leurs efforts.
Avec plus de 36.000 entreprises, le Pays Basque français bénéficie d’un très solide socle économique. Et si 95% de ces entreprises sont des TPE et PME de moins de dix salariés, le territoire peut s’appuyer sur quelques fleurons avec de grands leaders comme Quiksilver, B. Braun et Olano (Saint-Jean-de-Luz), Dassault (Anglet), Lauak (Ayherre), Lur Berri (Aicirits), Celsa (Bayonne), Decathlon (Hendaye), Capio (Bayonne)…
Des compétences élargies…
Toutes les compétences et les ressources (humaines, matérielles, financières) des anciennes intercommunalités sont transférées à la nouvelle communauté d'agglomération du Pays Basque : les transports publics, la transition énergétique, l'aménagement du territoire, l'économie, le tourisme, l'agriculture, ou la politique linguistique et culturelle. Au fur et à mesure, l’EPCI basque pourra se doter de nouveaux pouvoirs.
L’objectif est de dégager des réponses collectives au développement du Pays Basque et de conduire des politiques publiques ambitieuses, dans une optique de réciprocité et de solidarité entre le littoral et l’intérieur. Un autre enjeu réside dans la dimension qu’une telle collectivité donnera au Pays basque au sein de la Région Nouvelle-Aquitaine. Il est certain qu’elle pourra peser davantage sur les décisions.
L’un des grands chantiers sera le développement économique. La nouvelle agglo devra définir une stratégie dans des secteurs aussi variés que l’industrie, l’artisanat, le commerce, le tourisme et l’agriculture. Elle devra aussi se positionner au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche.
L’aménagement du territoire est particulièrement sensible au Pays basque, confronté à de grosses tensions démographiques, économiques et environnementales. Il sera une priorité, de même que la mobilité qui est devenue un des enjeux majeurs de la vie collective et de la vie quotidienne.
Parmi les autres dossiers importants : l’eau et les déchets, les politiques culturelles et linguistiques, ou encore les services de proximité à la population.
On en saura plus dans les prochains jours…
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