Le Big se structure pour de nouveaux défis

Certes, on ne change pas une formule qui gagne, et le Big Festival biarrot est reconnu par tous comme un vrai succès, dorénavant ancré dans la culture festive de la ville basque. Mais comme il est big, il est gros, et de plus en plus difficile à gérer.

Depuis ses débuts, c’est Sébastien Farran qui le tient à bout de bras, n’hésitant pas à perdre de l’argent malgré le succès populaire, près de 100.000 spectateurs l’an dernier. Aussi devenait-il nécessaire d’effectuer un coup de barre interne. C’est fait.

Ce qu’il faut savoir…

Tranquillisons les fans : la huitième édition aura bien lieu, du 9 au 17 juillet, avec comme d’habitude de grands noms de la scène internationale (on murmure que cette année se produiront les Libertines). Ce qui change, c’est la partie invisible, avec le mariage de circonstance entre la société de Farran, Lickshot, et celle d’Antoine Kraft Caudron, Miala, elle-même membre du groupe Fimalac, ce qui lui assure une solidité financière indéniable.

Mieux encore, l’Antoine ne débarque pas en terre inconnue pour avoir assuré la direction artistique de la Big boîte ; aussi vient-on de créer une structure commune, intitulée « Big Festival Biarritz Pays basque » avec un siège sur place, à Biarritz. De quoi passer du stade artisanal (quoique cela ne se voyait pas vraiment) au niveau pro, indispensable pour maintenir à flot un tel paquebot et lui donner un nouvel élan.

De plus, la nouvelle structure peut compter sur Christian Allex, qui fit les beaux jours des Eurockéennes de Belfort, qui arrive avec un regard neuf et des idées plein la tête.

Si la programmation ne sera annoncée qu’en fin février, on connaît déjà l’affiche, une photo en noir et blanc de Dennis Stock montrant la silhouette flottante et gracieuse d’une jeune fille au dos nu, sans doute bercée par le rythme du son d’un concert ; elle surplombe la foule, la plage. On pourrait être au Big Festival de l’an dernier, on est en fait en Californie, au Venice Beach Rock Festival… en 1968.

Telle est la direction artistique du Big 2016 : faire exploser la programmation sur des blocs de couleurs, faire rêver en images, s’amuser avec des codes graphiques rock, et continuer de fabriquer l’imaginaire de la Côte basque, nourrie par la culture surf, rock, food et fun.

Pas de doute, l’édition 2016 du Big est bien née.