Par petites touches, Pau est en train de se transformer. Tel le dernier édifice en date, l’ancienne bibliothèque de la rue Lalanne, qui ferma ses portes en 2011, après 81 ans de bons et loyaux services. Depuis, la grande bâtisse de style art déco connue des Palois sous le nom de Paul Lafond attendait que son sort soit scellé. Jusqu’à ce que en octobre dernier, un appel d’offre ait lieu, en vue de sa réhabilitation.
Et l’heureux vainqueur est…
François Bayrou, Jean Paul Brin et François Lathelize - Photo Fernand Fourcade
François Lathelize. Un architecte palois de 72 ans, connu pour ses moustaches en guidon de vélo et sa Harley-Davidson, membre de l’Académie de Béarn, qui mit sa patte dans le passé sur le Conservatoire de musique et l’Ecole de commerce.
Cette semaine, l’heureux élu a présenté les premières esquisses de son projet, qui verra le déménagement de l’École supérieure des arts des Pyrénées (ESAP) vers la Bibliothèque en même temps que l’agrandissement du musée des Beaux Arts.
Les deux bâtiments vont donc être reliés par une structure en verre, courbe, colorée mais transparente, sous laquelle seront installés la billetterie du musée, un espace d’expo et une cafétéria pour les étudiants (et les autres, s’ils veulent). Ainsi qu’un ascenseur, pour les personnes à mobilité restreinte.
Quant au square Lafond, il va devenir un parvis de 500 m2, en béton désactivé, qui pourra accueillir à l’occasion des expositions de sculptures.
Pour l’École des Arts, qui va occuper 3.600 m2 les salles de cours seront implantées en rez-de-jardin, tandis que l’administration se retrouvera au premier étage. Au second viendra l’amphithéâtre, d’une centaine de places, s’ouvrant sur le parvis réunissant les deux bâtiments, jumeaux architecturaux.
Les travaux débuteront en janvier prochain avec en première étape le désamiantage, pour une livraison en mai 2018, ce qui permettra à l’École de commencer l’année scolaire en septembre, comme prévu.
La conclusion appartient au maire de Pau, ravi, qui avoua que « cette réalisation sera l’une des majeures de mon mandat. » On le croit volontiers et on jugera sur pièce, dans deux ans.
Illustrations : François Lathelize architecte
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