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François-Fidèle Ripaud de Montaudevert

Bayonne célèbre un corsaire oublié
PL CORSAIRE 2

François-Fidèle Ripaud de Montaudevert, vous connaissez ? Si ce n’est pas le cas, on ne vous en voudra pas, car la mémoire de ce lieutenant de vaisseau de la marine impériale n’a pas eu le bonheur d’être célébrée dans les livres d’histoire. Pourtant, sa vie, et surtout sa fin méritent d’être contés. Né à Saffré, dans l’actuelle Loire-Atlantique en 1755, il embarque comme mousse sur Le Palmier à l’âge de onze ans, fait escale à Saint-Domingue et débarque sur l’île Maurice, alors dénommée Ile-de-France.

Après avoir fait souche à La Réunion, il obtient une lettre de marque, c’est-à-dire le droit de rechercher, d’attaquer, de saisir et de détruire les navires d’une nation adverse, de « courir sus », comme on dit alors. Ripaud est devenu corsaire du Roi. Dès lors, il arme Le Volcan, fort de 148 hommes d’équipage, avec comme premier lieutenant le malouin Jean-Marie Dutertre, qui deviendra par la suite le plus sérieux rival de Robert Surcouf, le roi des corsaires.

Le 23 février 1814, il y a deux siècles pilepoil, commandant la corvette la Sapho armée de 24 canons, embossé au milieu de l’Adour, il repousse le feu des canons anglais de Wellington fichés sur les dunes de Blancpignon. C’est le début du fameux « Blocus de Bayonne ». Selon les historiens, « 20 chaloupes canonnières, portant chacune quatre canons de 18 et de 24 avaient été armées, 6 de ces chaloupes avaient été mouillées près de La Sapho, afin de soutenir son feu, les 6 autres étaient allées au Boucau rejoindre un bâtiment appelé « Le Stationnaire »…

PL CORSAIRE 1Le 23 février à 7 heures du matin, l’ennemi démasque une batterie de 7 bouches à feu de gros calibre, qu’il a élevé sur la rive gauche de l’Adour. Son feu se dirige sans interruption contre la Sapho qui, prise dans le sens de la longueur, ne peut riposter un seul coup avec avantage, ni remonter l’Adour. » Et Ripaud là-dedans ? Il est blessé au bras, grièvement. Descendu à terre, il est amené chez un apothicaire à ce que l’on appelle aujourd’hui la rue Lormand, à Bayonne, où il décède.

C’est pour célébrer sa mémoire que ses descendants et la municipalité de Bayonne viennent de dévoiler une plaque à son honneur, tandis qu’une maquette de la Sapho était offerte à la ville et visible désormais à la mairie.

Voilà. Maintenant, vous êtes incollable sur François-Fidèle Ripaud de Montaudevert.

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