N’ayant jamais réussi à s’entendre, la Bigorre et le Béarn ont intensifié leur guerre fratricide, avec comme principal objectif : prendre le leadership pour la liaison majeure et stratégique avec Paris-Orly.
Les cartes ont été totalement rebattues avec l’arrivée de la Covid-19, alors que, jusque-là, l’aéroport Pau-Pyrénées régnait en maître sur celle ligne, tandis que celui de Tarbes-Lourdes avait du mal à trouver sa place.
La chute du trafic aérien a été spectaculaire, et n’a pas encore retrouvé son niveau 2019 sur les lignes domestiques. Et cet été, la plateforme bigourdane a largement ouvert son tarmac à la très ambitieuse compagnie low-cost espagnole, Volotea.
Désormais, cette dernière exploite, entre autres, la liaison avec Orly. Elle pratique des tarifs particulièrement attractifs, avec la ferme intention de s’imposer sur le bassin de l’Adour, avec une clientèle (particuliers et professionnels) bigourdane bien sûr, mais aussi béarnaise, landaise et gersoise.
Pendant ce temps, Transavia a pris le relais de sa maison-mère, Air France, pour assurer la ligne phare de l’aéroport de Pau-Pyrénées. Mais les incertitudes qui pèsent sur cette compagnie, assimilée low-cost, inquiètent sérieusement les responsables béarnais.
Si le statut spécifique de Tarbes, qui bénéficie d’une obligation de service public, l’avantage par rapport à Pau, tout va surtout se jouer sur le dynamisme des opérateurs. Or, Volotea a décidé d’implanter une base permanente en Bigorre (la 8e en France), affichant ouvertement de très grosses ambitions.
À suivre.
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