Créée à Biarritz en 2010 et installée depuis l'année dernière à Gujan Mestras (en Gironde), l'entreprise Chef'eco accompagne les restaurants dans la gestion et la réduction de leurs déchets. « Je suis parti d'un constat : il y a encore beaucoup trop de gaspillage alimentaire, notamment dans les cantines scolaires. D'incroyables quantités de nourriture encore consommables sont mises à la poubelle » raconte Bruno Houppermans.
En effet, chaque année en France, 540.000 tonnes de nourriture sont jetées par les établissements de restauration collective (incluant ceux du scolaire), 5 à 6 kilos de nourriture encore consommable sont jetés, en moyenne, chaque jour et dans chaque école. Dans le même temps, 8 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire pour raisons financières.
Mais Bruno Houppermans ne s'est pas arrêté à la création de cette seule entreprise. Afin de répondre aux besoins des professionnels de la restauration, il a imaginé en 2020 Click&Don, une plateforme en ligne qui permet à la restauration collective de réduire ses quantités de déchets grâce à des dons aux œuvres caritatives.
L'autoentrepreneur renouvelle aujourd'hui l'expérience, en nous expliquant le concept d'un nouvel outil.
Vous venez aujourd'hui de lancer Rest'eco, pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Bruno Houppermans (B.H) : Bien sûr. Fort de mon expérience auprès de tous les acteurs de la restauration, je viens de lancer une toute nouvelle plateforme afin de répondre une fois de plus aux besoins des acteurs de la filière. S'engager dans un vrai projet de restauration écoresponsable demande beaucoup de temps et de sourcing.
De nombreux clients me demandaient si je n'avais pas le contact d'une entreprise spécifique dans leur secteur. Au quotidien, c'est difficile de tout gérer et d'avoir les bonnes infos pour un chef d'entreprise. On peut être vite perdu et se sentir isolé. J'ai donc décidé de faire le lien entre les besoins et les offres. Rest'eco a été lancée ce 1er septembre. Cette plateforme a pour mission de référencer tous les acteurs autour de la démarche RSE, du développement durable en restauration hors foyer (RHF).
Comment s'organise ce « salon virtuel » ?
B.H : Concrètement, Rest'eco a été imaginé sur le modèle d'un salon virtuel : un « market-place » de la restauration écoresponsable qui permet à tous les professionnels d'y entrer en s'inscrivant gratuitement.
Les partenaires sont répartis sous forme de halls (par catégorie), et les visiteurs peuvent utiliser un moteur de recherche, ou bien sélectionner les catégories, les métiers ou les services qui les intéressent. Ils y trouveront des brochures, des présentations d'entreprises, des contacts, de petites vidéos et des photos. Actuellement, la plateforme regroupe une quarantaine de stands et comptabilise une centaine d'inscriptions.
Si l'objectif de Rest'Eco est de créer une réelle dynamique dans le secteur de la restauration, la plateforme accueillera également à terme des webinaires et des formations dispensées par Chef'Eco.
Noémie Besnard
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