Depuis un an, la coopérative agricole et agroalimentaire du sud-ouest a noué un partenariat avec la Société coopérative agricole d’Amou et des producteurs de la Scaap KiwiFruits, implantée à Labatut dans les Landes. « Cette filière est à l’image de notre structure : elle se réinvente. La majorité des vergers de kiwis ont été plantés dans les années 1980 et arrivent en bout de course », résume Cédric Brana, responsable du développement de la filière.
Entre 100 et 120 porteurs de projets, en grande majorité des néophytes en arboriculture, pourront s’installer sur ces parcelles.
Dans le cadre de sa stratégie de diversification, le groupe coopératif Euralis se tourne vers une alimentation durable, les énergies renouvelables et des filières permettant de pérenniser les exploitations du territoire.
Ce partenariat prévoit le renouvellement de 200 hectares de vergers de la Scaap KiwiFruits, dont 75 hectares d’ici trois ans. La structure landaise dispose actuellement de 600 hectares au total (représentant 15 à 20% du marché français), entend ainsi renouveler 1/3 de ses vergers. « Entre 100 et 120 porteurs de projets, en grande majorité des néophytes en arboriculture, pourront s’installer sur ces parcelles », souligne Cédric Brana.
La Scaap KiwiFruits, leader dans la production française de KiwiFruits en France, s’occupe de l’ensemble de la chaîne du kiwi, de la recherche des variétés à la vente. Grâce à cet accord inédit pour les deux entités, la Scapp peut poursuivre sa croissance dans un marché en pleine expansion.
Une agriculture plus durable et des exploitations pérennes
Il faut dire que le Sud-Ouest présente les conditions idéales pour la production du kiwi : un climat océanique, un sol fertile et humide et un bon ensoleillement. « Les vergers correspondent au modèle d’agriculture vertueuse que nous souhaitons développer, puisqu’ils ne nécessitent pas ou très peu de produits phytosanitaires. Tout est dans la qualité du sol », assure-t-il. Ce partenariat avec la société coopérative landaise permet à Euralis de proposer à ses adhérents une filière porteuse, avec des contrats de 35 ans qui assurent la pérennité de l’exploitation d’un côté, et une source de revenus supplémentaires de l’autre. La coopérative facilite également par le développement de cette filière l’installation de jeunes agriculteurs, car la culture de kiwi ne demande pas beaucoup d’espace (deux ou trois hectares suffisent).
Euralis est chargé d’accompagner les agriculteurs lors de leur implantation en leur offrant des solutions de financement, de matériel et de plantation, et ce jusqu’à la livraison des actinidiers (l’arbre qui donne des kiwis). C’est ensuite la KiwiFruits qui prend le relais, jusqu’à la vente des kiwis (dont 80% seront destinés au marché Français).
Euralis et KiwiFruits travaillent ensemble sur un autre projet autour du kiwi, mais à plus long terme. « Nous étudions la possibilité de créer des serres photovoltaïques pour la culture locale du kiwi rouge. L’agrivoltaïsme n’en est encore qu’à ses balbutiements, mais elle représente un nouveau pan de l’agriculture française », note le responsable. Qui dit kiwi dit oui !
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