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    Le spatial va booster les industriels et startups d’ici

    Porté par les ambitions françaises, le Centre national d’études spatiales veut fédérer les acteurs du territoire pour développer un écosystème autour des leaders du secteur…
    TOULOUSE ESPACE 0
    Le nouveau président du Cnes vient d’en exposer les ambitions pour les années à venir, alors que bat son plein la course à l’espace entre grandes nations.

    Dans les colonnes de La Dépêche du Midi, le nouveau président du Centre national d’études spatiales vient de faire le point sur les activités de l’établissement public et sur les ambitions françaises dans le spatial. Sans surprise, celles-ci passeront par un renforcement des liens avec industriels et startups.

    Mi-avril, l’ingénieur et chercheur parisien Philippe Baptiste, docteur en informatique, a été nommé président du Cnes. Il a succédé à Jean-Yves Le Gall, qui était en poste depuis 2013.

    Alors que Thomas Pesquet se remet de ses sorties dans l’espace et que l’ESA (agence spatiale européenne) recrute ses futurs astronautes, le nouveau président n’ignore évidemment rien des enjeux des années à venir pour le Cnes.

    Car à l’heure où l’accès à l’espace se démocratise et où le marché du spatial est en pleine croissance (il pourrait peser 3.000 milliards de dollars d’ici 2040), il faut évidemment faire en sorte que la France tire le meilleur profit de ce mouvement général. Telle sera la grande mission du centre et pour cela, « le Cnes doit réunir tous les acteurs du spatial autour d’un cadre favorable tant pour les grands industriels comme Airbus et Thales Alenia Space que pour les startups », a ainsi indiqué Philippe Baptiste.

    Ce dernier a aussi rappelé que 110 startups ont été incubées ces dernières années par le Cnes (qui gère 2,4 milliards d’euros de budget) : les jeunes pousses constitueraient aujourd’hui un véritable levier d’innovation pour le secteur. Philippe Baptiste a indiqué que les efforts seraient poursuivis en ce sens.

    Écosystème régional, ambition continentale…

    On le répète souvent, le spatial est un grand vecteur d’innovations bénéficiant ensuite aux activités et technologies utilisées sur terre. Le nouveau président du Cnes l’a aussi rappelé en citant l’exemple du partenariat signé mi-juin avec le groupe CMA CGM. Cet accord a pour but de faire émerger, à partir de l’expertise du Cnes, des solutions innovantes dans le secteur du transport maritime (routage maritime intelligent, transformation énergétique du transport maritime, évolution des activités et infrastructures portuaires grâce à la digitalisation, apport du secteur spatial dans l’optimisation logistique…).

    Le partenariat s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Connect by Cnes », qui vise à mettre l’expertise du centre « au service des entreprises pour développer des produits et services innovants utilisant les technologies et solutions spatiales ».

    Même si le président du Cnes reste lucide sur les moyens de la France et de l’Europe face à leurs concurrents dans la course à l’espace (il a ainsi comparé les 12 milliards d’euros du budget spatial européen aux 60 milliards de dollars d’aides publiques reçues outre-Atlantique par le seul SpaceX d’Elon Musk), il a aussi insisté sur nos atouts, de la belle position d’Airbus et de Thales Alenia Space sur le marché des satellites télécoms (ils pèseraient 60% du marché) à la richesse de l’écosystème du spatial toulousain, qui « a récemment été renforcé par l’installation du commandement de l’espace et le centre d’excellence du spatial de l’OTAN. Le tissu occitan est très puissant tout en étant fortement soutenu par Toulouse Métropole et la Région Occitanie », a résumé Philippe Baptiste.

    Pour mémoire, le Cnes fonctionne avec un budget de 2,4 milliards d’euros. Mais dans la course à l’espace et en l’état actuel des choses, c’est évidemment au niveau européen que les grandes manœuvres s’effectueront. Ainsi, c’est la future réunion des 22 États-membres de l’ESA (fin 2022) qui devrait donner le ton de la décennie à venir, laquelle sera normalement marquée par le retour de l’homme sur la Lune.

    Plus d’informations sur le site internet du Centre national d’études spatiales, Cnes

    Informations sur Philippe Baptiste, rendez-vous sur le site du Cnes

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