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Chemparc anticipe l’avenir électrique du Bassin de Lacq

Le Groupement d’intérêt public a signé deux partenariats avec Enedis et RTE afin de pouvoir répondre à la consommation électrique des nombreux projets à venir…
Les principaux représentants du GIP Chemparc, RTE et Enedis après avoir signé deux conventions de partenariat dans les locaux du GIP Chemparc, à Lacq.N.B
Labellisé Zone industrielle bas carbone, Sites industriels Clés en main, Territoire d’industrie (conjointement avec Pau et Tarbes) et Territoire d’innovation, le Bassin industriel de Lacq a retrouvé une seconde jeunesse.

C’est justement pour accompagner ce développement et l’implantation de nouveaux projets dans cette zone que le GIP Chemparc a signé deux conventions distinctes avec Enedis et RTE, deux acteurs de premier plan dans la gestion du réseau électrique et le transport de l’électricité.

« Ces partenariats avec Enedis et RTE sont essentiels pour garantir une transition énergétique réussie. Ils reflètent notre engagement à soutenir le développement durable tout en répondant aux besoins de nos industries », assure Pierre Nerguararian, président du GIP Chemparc.

Ces deux conventions s’inscrivent dans les enjeux de la feuille de route de l’appel à projets « Zones Industrielles Bas 2 Carbone » (ZIBAC), label qu’a obtenu le GIP Chemparc en ce début d’année.

Les ZIBAC ont vocation à constituer des territoires pionniers de la décarbonation de l’industrie française ainsi que des territoires industriels « clé en main » pour les entreprises désireuses d’investir dans la transition écologique, afin d’en faire un levier majeur de réindustrialisation verte.

Via ce dispositif, l’État soutient la conception et le déploiement des réseaux qui constitueront l’épine dorsale de l’industrie bas carbone de demain : réseaux électriques renforcés, réseaux de chaleur, hubs de distribution d’hydrogène, carboducs pour capter et transporter le CO2 émis par les industriels.

« L’État accompagne le GIP Chemparc dans le cadre du dispositif France 2030 et du programme Zones industrielles Bas carbone (ZiBAC), dont la feuille de route met notamment en avant la stratégie du renforcement de la capacité électrique du Bassin de Lacq afin de pouvoir accueillir de nouvelles industries », précise Joëlle Gras, secrétaire générale adjointe de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

Chemparc

« Une réponse adaptée au développement industriel »

Si ces accords viennent officialiser des relations anciennes entre les différentes entités, ils permettront d’aller encore plus loin, en développant notamment des infrastructures électriques adaptées aux besoins croissants des entreprises, tout en contribuant à la rédaction des émissions de carbone.

« D’après nos récentes études, la consommation électrique française va augmenter de 15% d’ici 2035, et cette évolution se prépare dès aujourd’hui. On a aussi un enjeu de résilience de nos réseaux face au changement climatique », complète Céline Vautrelle, directrice régionale d’Enedis Pyrénées-Landes.

Les objectifs principaux de ces partenariats sont le renforcement des infrastructures électriques en anticipant le besoin des entreprises en améliorant la capacité de distribution et de transport de l’électricité ; séduire de nouveaux investisseurs grâce à une offre énergétique fiable et durable, et enfin, promouvoir des projets innovants et durables en collaboration avec les acteurs de la recherche et du développement.

« Grâce aux adaptations que nous menons sur les réseaux, nous apportons une réponse adaptée au développement industriel des Pyrénées-Atlantiques. Aujourd’hui, nous parlons d’une deuxième électrification de la France, car la transition énergétique nécessaire pour atteindre la neutralité carbone à 2050 passera par plus de production et de mobilité électrique », ajoute Céline Vautrelle.

Une étude va être menée pour connaître les besoins prospectifs des industriels du bassin de Lacq actuels et futurs. Un comité de pilotage sera également créé pour remplir nos objectifs et avoir une vision partagée de nos besoins.

Le GIP estime que d’ici 5 à 10 ans, le bassin de Lacq aura besoin de 500 mégawatts, soit l’équivalent de la production d’une petite centrale nucléaire). Pour répondre à ces besoins, RTE envisage notamment de renforcer son réseau électrique qui longe la façade atlantique.

De nombreux projets dans les cartons

Parmi les nombreux projets en cours de réalisation ou à l’étude, on peut notamment citer celui de la filiale Toray Carbon Fibers Europe (CFE), qui va investir plus de 100 millions d’euros pour construire une sixième ligne de production de fibres de carbone sur son site d’Abidos (Pyrénées-Atlantiques) dont la mise en production sera effective fin 2025.

Au travers de son projet E-CHO, Elyse Energy souhaite construire trois usines de biocarburant, afin de produire 72.000 tonnes d’hydrogène par an à partir d’électricité renouvelable et d’autres électricités « bas carbone », 75.000 tonnes de carburants pour l'aviation et 35.000 tonnes de naphta à partir de bois et hydrogène, ainsi que 200.000 tonnes de méthanol à partir d’hydrogène et de dioxyde de carbone capturé (« e-méthanol »).

Enfin, le projet Care mag, de la société Carester, consiste à construire une unité de production d’oxydes de terres rares purs (Néodyme, Praséodyme, Terbium, Dysprosium) à partir d’aimants recyclés ou de concentrés miniers en terres rares lourdes. Il proposera également une solution de démantèlement d’équipements qui contiennent des aimants permanents à base de terres rares (turbines d’éoliennes, moteurs de voiture électrique) et de démagnétisation des aimants.

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