Si la belle histoire dure depuis bientôt cent ans, la crise sanitaire venue frapper la planète entière n’a pas épargnée la petite entreprise familiale, étant donné la chute vertigineuse des visiteurs qui en a découlé.
« Nous avons pris la décision de la racheter, car, très bien implantée à Lourdes, elle était notre fournisseur. À partir de là, elle est devenue une entité intégrée, mais que nous avons souhaitée autonome, car elle a su développer une autre clientèle, comme les commerçants lourdais, et les particuliers avec la vente en ligne, et sa vocation, c’est le service » explique Guillaume de Vulpian, directeur général du Sanctuaire et responsable de la Ciergerie.
Une stratégie issue d’une logique d’acquisition donc, qui permet de maîtriser le lieu de production, avec une logistique facilitée par la proximité renforçant la possibilité de répondre très rapidement à la demande, et qui a également sauvé les quinze emplois en place.
C’est leur outil, et elles sont fières de leur production
« Ce sont des personnes très motivées, qui ont un fort sentiment d’appartenance à leur entreprise. C’est leur outil, et elles sont fières de leur production. C’est merveilleux de les voir faire autour des manèges qui ont été intégrés dans les années 50, cela ressemble à une chorégraphie. Ce métier peu répandu exige un travail appliqué et bien fait, qui doit aussi être rapide. Il n’y a pas de formation, l’acquisition du geste se fait en binôme, jusqu’à ce que la nouvelle recrue l’ait capté ».
Cierges moulés, trempés, votives, lumignons, la gamme n’a cessé de se développer, dans le respect de ce savoir-faire singulier et le “regard” de l’humain sur la production, capable d’un simple coup d’œil de savoir si le cierge a le bon poids et la bonne taille. Ce qui a valu à la TPE d’être labellisée “Entreprise du Patrimoine Vivant” en 2018.
Nous ne voulons pas juste vendre des bougies qui éclairent
« Nous sommes plutôt optimistes sur notre première année de consolidation, avec un chiffre d’affaires projeté de 1,3 M. Nous observons pour comprendre, tout en menant des réflexions pour le futur afin que tout le monde y trouve un intérêt. Nous travaillons déjà sur le recyclage, une production plus verte, mais aussi sur notre positionnement. Nous ne voulons pas juste vendre des bougies qui éclairent ; chacune d’elle doit porter quelque chose de particulier, qui doit être pour nous plus proche de l’humanité. Nous souhaitons fixer des choix pour que ce positionnement soit très clair, en regardant les choses objectivement et en tenant compte de notre schéma de production, car nous ne voulons pas créer de super structure. Nous améliorerons tout ce qui pourra être amélioré, pour un capital de marque reconnue. Nous sommes sur ce chemin là… ».
Alors que se termine le pèlerinage du Rosaire qui a rassemblé près de 17 000 personnes après deux années chaotiques, le premier anniversaire de cette reprise peut donc se fêter en toute sérénité.
Marielle Fourcade
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