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    La Catalogne entre élections et référendum

    Comme au Pays basque, l’indépendance ne semble pas pour demain
    CATALOGNE

    Crise en vue en Espagne, avec ce référendum que la Catalogne entend célébrer le 27 septembre prochain. Avec un enjeu purement symbolique : compter les partisans de l’indépendance catalane, car il est acquis que le résultat du scrutin ne débouchera sur rien d’autre : la consultation est inconstitutionnelle. Pas question pour Madrid de céder un pouce de territoire.

    Ce qu’il faut savoir…

    catalogne1masAu-delà des postures d’Artur Mas, l’honorable président catalan et de Mariano Rajoy, le président espagnol, il s’agit d’une question de vie ou de mort pour l’Etat espagnol.

    Que serait l’Espagne sans la Catalogne ? C’est-à-dire amputée de 15% de sa population, près de 20% de son PIB, de 25% de ses exportations… bien que la région soit à la fois la plus riche et la plus endettée de la Péninsule.

    CATALOGNE 2D’autant que les tentations de sécession heurtent les sensibilités espagnoles, qui ne pardonnent pas aux Catalans le mépris dont ils dont preuve vis-à-vis de ce qui n’est pas made in Catalunya.

    Quatre mois après, dans les rues de Madrid, Oviedo ou Malaga, on parle encore du match Barça–Athletic Bilbao, en finale de la Coupe d’Espagne, où la Marche Royale » avait été sifflée, tant par les supporters catalans que basques. Sous les yeux du roi Felipe VI, qui n’avait guère apprécié l’épisode.

    catalogne3En fait, le scrutin du 27 septembre ne concerne que le renouvellement des députés au Parlement catalan, ce que les séparatistes ont transformé en plébiscite pour ou contre l’indépendance, une deuxième tentative après le référendum sur l’autodétermination du 9 novembre 2014, déclaré illégal par le Tribunal constitutionnel espagnol et donc sans valeur juridique.

    Naturellement, on doit appliquer le cas catalan au basque. Si ETA a déposé les armes, c’est pour jouer la carte de la légalité, en appuyant des partis (Sortu, Amaiur) ouvertement indépendantistes, qui demain adopteront la même démarche juridique que leurs homologues de Barcelone. Avec le même résultat envisageable.

    catalogne4La seule solution, très hypothétique, serait que l’alliance Podemos ne parvienne au pouvoir aux prochaines élections législatives de décembre prochain, avec une majorité absolue et ouvre la porte aux indépendantistes. Mais elle est pour l’instant créditée de 16 % d’intentions de votes (contre 30 au PP et 22% au PSOE).

    Conclusion : bien que brisée, l’Espagne reste entière. Pour le moment.

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