« J’avais envie d’être mon propre patron, mais je ne savais pas encore dans quelle branche. Je voulais simplement que ce soit un travail manuel dans le réemploi et qui respecte l’environnement. Je suis tombée sur une vidéo au sujet de l’aérogommage : ça a été le déclic ! », raconte l’entrepreneuse.
Aucune formation n’existant pour ce métier, Frédérique Chassériaud prend alors contact avec Olivier Zabotto, un professionnel déjà en activité. Elle s’entraîne également sur ces propres meubles pour se familiariser avec les différentes techniques avant de réaliser des chantiers pour les professionnels et les particuliers.
« J’ai déjà travaillé pour une tapissière, un peintre, un carrossier, des brocanteurs et même des collectionneurs. Ce que j’aime dans cette activité, c’est que c’est très varié : on peut m’appeler pour décaper un escalier, des meubles, des murs, des mobylettes… », s’amuse-t-elle. L’entrepreneuse gersoise intervient également en rénovation pour le décapage des objets d’art, statues, puits anciens, objets glanés en brocantes…
Pour ce faire, la Gersoise utilise différents abrasifs issus du recyclage ou d’origine naturelle : l’Archifine (cendres vitrifiées issues des hauts fourneaux et des centrales thermiques) pour la pierre, le bois et le métal, à base de verre fondu, des billes de verre, des coquilles de noix et même du bicarbonate de soude.
Frédérique Chassériaud vient de recevoir le label Eco-défis, décerné conjointement par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Gers et le Pays Portes de Gascogne. Ce label consiste à valoriser, par l’obtention d’une marque intitulée « Éco-défis des commerçants et artisans », les entreprises qui mettent en place des actions concrètes en faveur du développement durable. « Il pousse les artisans à améliorer leurs pratiques en favorisant des solutions plus responsables d’un point de vue environnemental. Je suis très fière de l’avoir obtenu, car c’est une véritable reconnaissance de mon travail ».
Et l’entrepreneuse ne compte pas s’arrêter en si bon chemin (vous pouvez suivre son travail sur sa page Facebook). Elle espère pouvoir se rapprocher de l’association nationale des Architectes des Bâtiments de France afin de participer à des rénovations sur des édifices patrimoniaux.
Photos : Eco’Décap
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