Publié le 18 avril 2021 à 17h38Mis à jour le 15 octobre 2021 à 10h52

En Bigorre, la Soulane, version rock occitan

Dans leur clip qui vient de sortir, « Courtial X Kogane » mettent en scène le tiers-lieu éco-créatif et culturel et les acteurs qui l’animent. On les suit avec joie…

Confinement ou pas, il s’en passe des choses du côté de La Soulane à Jézeau ! Dans cet univers où se côtoient création culturelle, artistique et créativité technique, pas question de s’assoupir en attendant des jours meilleurs…

C’est ici dans leur tout nouveau studio Hètaman, créé notamment avec l’ingénieur du son Johann Berger, que Paulin Courtial et Dimitri Kogane ont enregistré leur nouvel EP Diga-me. Avec la très bonne idée d’y associer une minisérie de quatre clips diffusés tous les mois depuis le 15 mars, pour mieux cerner leur monde.

Si le premier épisode a été tourné dans la salle Claude l’Hermite de la Soulane, le deuxième, « Lo mèrlhe » nous entraîne au cœur même du tiers-lieu, à la découverte de ceux qui le font vivre. En suivant un « drôle d’oiseau », interprété par Emmanuelle Santos, la caméra virevolte au milieu de ce joyeux microcosme en plein travail, où le lien social n’est pas un vain mot.

« Nous proposons une interprétation de notre musique et racontons l’évolution du groupe au travers des rencontres faites sur le terrain. Nous jubilons particulièrement lorsque les rencontres font sens, lorsqu’elles créent l’interaction nécessaire à la création. Comme un écho aux temps confinés que nous vivons, nous avons choisi de situer l’action de cette mini série dans notre univers à La Soulane » explique Paulin, chanteur, guitariste et compositeur.

Ce qui singularise CxK, pour les habitués, c’est ce surprenant mélange de rock puissamment porté par la guitare électrique de Paulin et la batterie de Dimitri, sur lesquelles viennent se graver les paroles engagées de leurs créations originales - ou reprise de chants traditionnels, comme « lo mèrlhe n’a perdut lo bèc » -… en occitan !

Un choix délibéré pour ces natifs de Dordogne et d’Aveyron, qui n’ont pas cédé à la mode britannique, et qu’ils revendiquent dans leur chanson “Diga-me” : « Laisse-moi chanter ma langue, l’uniformité c’est la mort, rien que tu ne puisses comprendre, il ne te faut pas avoir peur ». D’ailleurs, eux-mêmes se définissent comme « le paysan du Rouergue qui chante en occitan dans le désert Californien ».

Le 15 mai, ce sera au tour de “Prima” et les souvenirs qui évoluent en fonction du moment présent, puis, le 15 juin, “Anèm dança” en hommage à Jean Petit, qui fut l’un des chefs de l’insurrection des croquants en 1643 et torturé par l’armée française.