Il y a bien des années, Noir Désir arrachait tout sur son passage. Et puis est intervenu le lamentable épisode Bertrand Cantat, éparpillant dans un désordre complet le groupe de rock et laissant ses musiciens désemparés et orphelins.
Mais un rocker ne meurt jamais, c’est bien connu. La preuve ici, avec la reformation du combo, sans son chanteur, sans but commercial, juste pour le fun et le partage, sous un nouveau nom : The Hyènes. Une histoire de rock, quoi !
Ce qu’il faut savoir…
Denis Barthe
En fait, il faut remonter dix ans en arrière pour comprendre, lorsque Albert Dupontel prend contact avec Denis Barthe, âme et ancien batteur du groupe, et lui propose de participer à la BO de son fils « Enfermés dehors ». Denis accepte et n’a pas à chercher loin pour reformer un ensemble : Olivier Mathios (Ten Cuidado), Vincent Bosler (Very Small Orchestra) et Jean-Paul Roy, ce dernier ayant fait les beaux jours de Noir Désir.
Ce dont ils s’acquittent parfaitement. L’aventure aurait pu en rester là si l’envie de refaire de la scène ne s’était pas fait sentir, sous le triple emblème du nihilisme, de la jubilation et de la jouissance, ce qui en langage universel se nomme le Rock’n’roll.
Au fil des années, The Hyènes va s’offrir quelques belles scènes, telles Musique en stock, Les Vieilles Charrues, Guitares en Scène ou Musicalarue et croise musicalement le fer avec de belles pointures, comme Têtes Raides, Olivia Ruiz, Eiffel, No One Is Innocent ou Shaka Ponk.
Depuis deux ans, le groupe tourne sur un concept inhabituel : un BD Concert, intitulé « Au vent mauvais » inspiré de la BD due à Pascal et Thierry Murat. Une sorte de road movie qui a déjà été présenté avec succès dans une cinquantaine de villes et dont existe une version en langue basque intitulée « Bolada Txarrean » que l’on a pu entendre en novembre dernier à l’Atabal, en version habituelle le 22 mars prochain à Lons, à l’Espace James-Chambaud, où l’entrée sera offerte aux lycéens.
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Jean-Paul Roy[/caption]
Au fait, docteur, c’est quoi, un BD-Concert ? Simple : un montage vidéo reprend l’intégralité des images et des textes du livre, sous la forme d’un diaporama dynamique projeté sur écran géant. Les cases de la BD défilent, empruntant au cinéma son vocabulaire : zooms, travellings, fondus enchaînés. Tandis que sur la scène, dans la pénombre, à côté de l’écran les musiciens jouent en direct au rythme du récit. Durant une heure, le spectateur devient lecteur et auditeur.
Pas de prise de choux, du bon son et des histoires à raconter, contrairement à ce qu’on dit, là où il y a The Hyènes, y’a du plaisir !
https://www.youtube.com/watch?v=ITSpwNdfAQc
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