Dans ces colonnes, c'est toujours avec fierté et enthousiasme que nous vous parlons des initiatives de l'UPPA, l'Université de Pau et des Pays de l'Adour. Mais cette fois, nous serons simplement les relais de leur inquiétude, légitime.
Les chiffres n'incitent, en effet, à aucun optimisme puisque l'enveloppe prévisionnelle pour l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation, prévue dans le contrat de plan Etat-Région s'élève à 46.55 millions d'euros.
Ce qu’il faut savoir…
Et dans un cynisme presque suspect, l'Etat se charge d'ajouter que la somme vient s'ajouter aux crédits déjà alloués pour le Campus de Bordeaux. Genre, "l'Aquitaine est blindée, nous avons déjà donné pour le Campus, donc ça ira ainsi". Or, l'UPPA rappelle tristement qu'elle n'a pas bénéficié de l'opération Campus.
Au concret, l'université qui représente le cinquième de l'effectif étudiant aquitain a un besoin urgent de financements. L'UFR sciences à Pau doit être réhabilité de toute urgence, au point que des salles de travaux pratiques ont été fermées. Dans le bâtiment du Droit, il y a des fuites. À Bayonne, l'un des bâtiments est carrément en train de s'effriter.
Et si l'on parle des connexions Internet, là, c'est carrément catastrophique, la liaison Pau-Côte basque étant plus qu'aléatoire, et en tout cas de très mauvaise qualité. Au moment où l'on fait les comptes - à la baisse côté attributions -, une étude officielle dit pourtant que les besoins urgents de l'UPPA se chiffrent à 81,7 millions d'euros, et 130 pour la totalité des réfections à envisager.
Les parlementaires du département, sensibles au désarroi de l'UPPA se sont mobilisés, et l'on espère que leur cri de révolte sera entendu en haut lieu. Pas de privilèges, mais juste de l'équité, pour que le niveau d'enseignement prodigué par l'UPPA puisse perdurer.
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